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Wow, merci d’avoir fait remonter le thread, les gars, j’avais déjà oublié que j’écrivais ce truc.
Pour ce qui est des chamans et de tout ces trucs-là, je vais faire une petite pause, et puis je prendrai un moment plus tard pour écrire en détail ce que je connais là-dessus. Pour l’instant, mes idées ne sont pas suffisamment ordonnées pour que je me sente capable de noircir une autre page de texte.
Pour l’instant, voici une petite creepypasta, qui vient aussi du folklore local. Je l’ai entendue être racontée dans ses différentes variations un nombre incalculable de fois.
Dans un village, une famille n’arrivait pas à conserver son troupeau : soit les vaches n’arrivaient pas à être fécondées (kulunnaabyt), soit les petits étaient mort-nés (torbostoobut). Si un veau normal parvenait à naître, il était horriblement frêle et fragile et ne passait pas la semaine. Dans ce genre de cas, le folklore local avance deux explications : a) soit la famille a juste la poisse, les esprits du bétail les évitent, peut-être à cause de quelques histoires pas nettes passées ou présentes, b) soit un petit esprit maléfique appelé « mangeur de veau » (torbuyakh abasyta), qui se nourrit justement des esprits des petits du bétail, a élu domicile dans leur étable, et c’est pour ça que les veaux ne survivent pas. Évidemment, c’est un problème, mais pas de quoi s’arracher les cheveux, surtout que les événements de la creepypasta se passent dans les années 60-70 du 20e siècle. Le bétail crève, c’est triste, mais qu’est-ce qu’on pouvait bien y faire.
Mais voilà qu’un jour, la femme rentre chez elle au cours de l’après-midi (ils avaient un gosse d’environ 5 ans qui restait à la maison pendant que les parents travaillaient) et remarque son enfant en train de jouer avec des morceaux de bois dans l’étable. Et puis, avant même d’y entrer, elle entend distinctement que son enfant parle à quelqu’un, il y a deux voix différentes. Du coup, elle fait passer un interrogatoire à son fils et découvre que depuis quelque temps, il a un nouvel « ami », un gamin hirsute et peu avenant habillé dans des vêtements faits de peaux. Il ne se trouvait jamais ailleurs que dans l’étable et apparaissait à l’intérieur depuis un coin sombre. Ils jouaient souvent ensemble, et le gamin hirsute n’était pas né de la dernière pluie et profitait bien de cette relation : il incitait le gosse à lui ramener secrètement de la nourriture de chez lui. Et il avait toujours insisté pour que l’enfant ne parle jamais de lui à personne, surtout à ses parents, « sinon, je ne jouerai plus avec toi ».
La femme a rassemblé les éléments du puzzle et tout raconté à son mari le soir même. Le conseil de famille a donné son diagnostic : c’était un mangeur de veaux. Mais que faire à ce sujet ? Le chef de famille est allé consulter « ceux qui s’y connaissaient » dans le village et, un matin, il a donné à son fils un petit couteau yakoute en acier. « Cache-le dans ton pantalon, lui a-t-il dit, fais comme si tout allait bien. Quand ta nouvelle connaissance reviendra te voir et s’approchera, fous-lui de toute tes forces un coup de couteau dans le ventre ! » L’enfant, de son caractère rude typique des yakoutes, a accepté de tuer son pote sans faire d’histoires.
Le lendemain, l’enfant est retourné dans l’étable avec une grosse portion de tous types d’aliments délicieux. Il s’est installé au milieu de l’étable et a commencé à jouer tout seul. Cette fois, son « ami » ne s’est pas montré pendant un long moment, et lorsqu’il est finalement sorti de son coin, il était clair qu’il se méfiait. « Je ressens une perturbation dans la Force », « Quelque chose ne va pas » a-t-il dit d’un air soupçonneux, ce à quoi l’enfant a répondu « Ne t’en va pas, tout va bien, viens par ici, j’ai amené plein de nourriture, jouons ensemble ». Restant sur ses gardes, le gamin hirsute s’est quand même approché et a commencé à manger un gâteau. L’enfant a saisi le moment où son attention s’est détournée, a sorti le couteau de son pantalon et lui a enfoncé la lame d’un coup dans le ventre.
L’étable s’est emplie d’un effroyable cri et l’enfant a perdu connaissance. Quand il est revenu à lui, il a vu qu’il était tout seul, un gâteau à moitié mangé traînait sur le sol à côté, et il tenait toujours le couteau, dont la lame était recouverte d’un sang très épais et sombre, presque noir. Il ne restait pas la moindre trace de son « ami ».
Son « ami » en peaux de bêtes n’est plus jamais réapparu, et le troupeau a recommencé à donner naissance normalement. Et le garçon a grandi et est devenu un mâle alpha. Happy end.
Cette creepypasta vous est offerte grâce au travail de Magnosa qui a assuré sa traduction du russe vers le français à partir de l'originale que vous pouvez trouver sur Mrakopedia. L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni ne dément la véracité du présent article et invite les lecteurs à se faire leur propre avis sur la question. L'équipe décline également toute responsabilité en cas de disparition ou de mort, douloureuse ou non, s'ensuivant des éventuelles recherches menées à cet effet.
« L’enfant, de son caractère rude typique des yakoutes, a accepté de tuer son pote sans faire d’histoires » XD,
RépondreSupprimerC'est le même auteur que les légendes précédentes ? Parce que là avec l'humour plus prononcé que dans les précédentes histoires + la fin, c'est quand même très proche de la trollpasta. Néanmoins, c'est agréable à lire !