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lundi 23 mai 2022

Yakoutie #16 : Un mauvais appartement à Yakoutsk


Temps approximatif de lecture : 4 minutes.

On raconte que dans notre ville, Yakoutsk, les fantômes sont légion. De temps en temps, on échange des histoires effrayantes autour d’un verre au sujet des "abasy" (les mauvais esprits) qui ne laissent pas les gens vivre en paix. Je n’ai jamais cru aux fantômes, c’était catégorique. Et ces histoires m’ont toujours fait rigoler : elles ne m’impressionnaient pas. Mais un jour, la vie a été plus forte que mon matérialisme impénétrable et l’a complètement fait couler.
 
Les choses se sont passées ainsi : je devais absolument me trouver un logement, et j’avais réussi à trouver un studio. Vous voyez sûrement : un truc dans l’un de ces immeubles qui ressemblent à des fourmilières, avec neuf étages remplis à ras-bord de petits appartements. Pour une seule personne, une surface minimaliste suffisait amplement, et la foule ne me dérangeait pas à l’époque où j’étais encore étudiante. En plus, ce studio était presque en plein centre-ville, et on voyait l'église depuis la fenêtre. Un tel paysage pastoral, et pour pas cher, c’était comme dans un conte de fées. Il était loué par une jeune famille qui avait choisi, pour une raison quelconque, de ne pas y vivre mais plutôt d’habiter avec les grand-parents, ce qui était assez étrange en soi. C'est là que j’aurais dû m'inquiéter. En plus, je savais bien que ce microdistrict avait été construit sur un ancien cimetière, dont seule cette église avait subsisté. Mais, insouciante et heureuse, j'avais emménagé dans l'appartement. Mes seules possessions étaient un lit de camp, une table et deux chaises. Je me suis installée, j‘ai peint à l'aquarelle un lapin rigolo sur la porte du coin douche, et j’ai mis des rideaux. Bref, j'ai essayé de me faire mon petit chez-moi.
 
Très vite, j’ai remarqué une chose étrange : les fenêtres de l'appartement étaient orientées au sud, donc en été, cela aurait dû être tout simplement infernal. Mais en réalité, même le jour le plus chaud, il faisait froid comme dans une crypte. Dès la première nuit, j’ai été réveillée par le bruit de quelqu’un qui reniflait très fort sous le lit de camp. Je me suis dit : voilà ce que donne l‘isolation, on entend les voisins respirer à travers le mur ! Ce n'est qu‘au matin que j'ai réalisé qu'il n'y avait pas de voisin derrière ce mur, mais que c’était la rue, car l'appartement était dans un angle. Et il fallait traverser toute la pièce principale, la cuisine et la salle de bain pour s’approcher du logement le plus proche. C'est-à-dire qu’il était impossible d’entendre qui que ce soit renifler, de là où j'étais.
 
J'ai été surprise, mais c'est tout. Quelques jours plus tard, je l’ai été encore plus : en pleine nuit, j'ai entendu le pas saccadé de pieds nus sur le sol, comme si un enfant courait partout. Je me suis réveillée. L'eau rugissait dans la salle de bain et de petites empreintes humides étaient visibles sur le sol. Elles apparaissaient l'une après l'autre et disparaissaient immédiatement. Dire que j'ai été choquée serait un euphémisme. Mais je ne pouvais pas trouver d'autre explication qu'un rêve, alors je me suis détournée et je suis repartie dormir.
 
Quand à la fin de l'été, les nuits sont devenues sombres, une horreur naturelle a commencé à faire son apparition en soirée. Pour une raison totalement inexplicable, j'avais systématiquement peur au point de trembler. J'ai commencé à dormir avec la lumière allumée. Elle a fini par lâcher. J'ai appelé des électriciens, et ils ont réparé le câble. Le lendemain, la lampe a encore sauté, et j'ai rappelé les électriciens. Au bout d'un moment, ils me rendaient visite cinq fois par semaine. Je n'exagère pas. J’ai fini par m’énerver : je leur ai demandé quel genre de professionnels ils étaient pour ne pas être fichus de réparer la lumière une bonne fois pour toutes. "Le câblage saute à chaque fois à un endroit différent !", se sont-ils justifiés.
 
Et puis une amie a passé une semaine chez moi. Après une seule nuit, elle a dit : "Nous devrions asperger l'appartement d'eau bénite, ou quelque chose comme ça. Les robinets se sont ouverts et fermés tout seuls toute la nuit, et l'enfant a couru partout dans l'appartement. C'est flippant, comment tu fais pour vivre ici toute seule ?"
 
Et il y avait l'ampoule qui pendait au plafond. Nue, sans lustre ni abat-jour. Dès qu'Evguenia a eu fini sa phrase, elle est tombée. Le câble auquel elle était suspendue s'est cassé au milieu, comme si quelqu'un avait tiré de toutes ses forces et l'avait arraché. Les électriciens, quand ils sont venus le réparer, ont plaisanté en disant qu'Evguenia et moi avions dû nous y balancer comme des singes à une liane.
 
Après cet événement, nous sommes allées à l'église, y avons recueilli de l'eau bénite et, tout en récitant le "Notre Père", nous avons aspergé tout l'appartement, chaque mur, chaque coin. Et vous savez quoi ? Notre souffle est devenu plus libre. Trois jours. Pendant trois jours, il y a eu le silence, la lumière n'a pas sauté, l'eau ne s'est pas mise à couler, personne n'a reniflé ni couru partout pendant la nuit. Et puis tout a repris avec une force renouvelée. Quant à l'eau bénite, dont j'avais mis le reste dans un bocal tout propre, sa surface s’est recouverte de moisissures . Sachant que j'ai vérifié : l'eau bénite de ma mère, recueillie au robinet pendant l'Épiphanie, a été conservée de nombreuses années, et elle ne s'était même pas ne serait-ce que troublée.
 
Lorsqu'Evguenia est partie,il m'est devenu impossible de rester dans l'appartement la nuit. Surtout dans la cuisine. Sans aucune raison apparente, y entrer dans le noir était juste effroyable.
 
Bref, tout s'est terminé de la manière suivante : un soir, j'ai oublié mon sac dans la cuisine. La nuit étant tombée, je n'allais certainement pas y aller pour le récupérer. Le matin, j'y ai trouvé l'empreinte de la main d'un enfant auquel il manquait un doigt. Aucun détergent n'a jamais pu la faire partir.
 
Je n'ai plus dormi dans l’appartement depuis ce jour. J'ai rapidement loué une chambre, déménagé mes affaires, et rendu les clés aux propriétaires. Soit dit en passant, ils n'ont même pas demandé la raison pour laquelle je m'étais enfuie de leur appartement si hâtivement. 
 


Cette creepypasta vous est offerte grâce au travail d'un anonyme, qui a assuré la compilation des éléments nécessaires à sa rédaction, de Magnosa qui a assuré sa traduction du russe vers le français à partir de l'originale que vous pouvez trouver sur Mrakopedia, de Écho et Kitsune, qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et de Gordjack qui s'est chargé de la correction et la mise en forme. L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni ne dément la véracité du présent article et invite les lecteurs à se faire leur propre avis sur la question. L'équipe décline également toute responsabilité en cas de disparition ou de mort, douloureuse ou non, s'ensuivant des éventuelles recherches menées à cet effet. 

2 commentaires:

  1. Simple mais efficace. J'ai apprécié lire cette Pasta

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  2. C'est pas la meilleure yakoute mais elle est quand même sympa

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