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lundi 17 octobre 2022

Fiche M : Les photos post-mortem


Temps approximatif de lecture : 4 minutes. 

Au XIXème siècle, une forme d'art curieuse et morbide s'est répandue en Europe et en Amérique : la photographie post-mortem, ou photographie funéraire, qui comme son nom l’indique consistait à prendre des photographies des défunts. L’existence de cette pratique s’explique par le fait que la mortalité étant élevée, le rapport à la mort à cette époque était différent de celui d’aujourd’hui. Ces photographies représentaient la dernière preuve de l’existence de ces personnes. Il existe une théorie qui dit qu’elles seraient d'origine britannique et que la première aurait été réalisée à la demande de la Reine Victoria afin de conserver un souvenir d’un proche décédé.


Il existait deux types de photographie post-mortem. Tout d’abord, celle où les personnes récemment décédées étaient apprêtées et plus ou moins mises en scène comme si elles posaient pour une photographie (assises sur un fauteuil ou une chaise, ou debout), et donc comme si elles étaient vivantes. Puis, celles où le mort était tout simplement allongé dans un lit ou dans un cercueil et semblait endormi. Néanmoins, ce type de photographie bien que populaire en Europe ne l'était pas en Amérique. Régulièrement les familles en deuil qui avaient commandé les photographies posaient avec le défunt.

Elles avaient pour objet d’accompagner le processus de deuil. Bien souvent, il s’agissait du seul souvenir visuel du défunt, tout particulièrement lorsqu’il était mort jeune. La mortalité infantile étant très élevée à cette époque, les photographies post-mortem d’enfants étaient courantes. On les prenait généralement allongés, comme endormis, quelquefois avec un jouet.
 


Un enfant décédé, allongé par terre, comme endormi, entouré de sa famille.

Ces photographies avaient une grande valeur pour les familles, et elles coutaient très cher - de même que les photos de personnes vivantes. Avec l’invention de la carte de visite, il est devenu possible de tirer plusieurs photos sur le même négatif. Des photographies des défunts pouvaient donc plus facilement être envoyées à leurs proches.

C’est à la fin du XIXe que la pratique a été la plus populaire. Au XXe, avec l’arrivée de la photographie instantanée, elle est devenue moins courante, bien qu’elle ait encore été pratiquée dans des portraits commémoratifs notamment. Il existe par exemple des photographies funéraires de Victor Hugo, Marcel Proust et Gustave Doré sur leur lit de mort.





Félix Nadar, Victor Hugo sur son lit de mort, 25 mai 1885


Une image contenant personne, vieux, vêtements

Description générée automatiquement


Sur la photo ci-dessus, la personne décédée est la fille debout à droite. Ceci est un exemple classique de ce genre de photographie. Remarquez la couleur des mains.

Pour maintenir le corps debout, il existait un engin, (schéma ci-dessous) qui fonctionnait de la même manière qu’un tuteur. Cet appareil soutenait le cou, les bras et le dos. C’est avec l’évolution de la thanatopraxie que ces mises en scène sont devenues possibles : les corps étaient davantage présentables qu’avant, que ce soit lors des veillées funèbres ou lors de la prise des photographies. Les yeux pouvaient être maintenus ouverts à l’aide d’éléments qu’on y insérait, et la bouche était quelquefois cousue pour être maintenue en place.

D’autres effets pouvaient être rajoutés sur la photo directement, comme la teinte des joues en rose (ou des bouquets), l’encrage des pupilles (lorsqu’elles semblaient trop voilées).

On peut reconnaître le cadavre sur les photos, de plusieurs manières : en regardant ceux dont les pupilles ou les joues sont teintées, en trouvant le pied de l’appareil, ou en regardant qui est la personne la plus statique, car la durée de prise des photos étant longues, les personnes vivantes ne pouvaient pas se tenir complètement immobiles et étaient donc un peu floues.

Dès 1842, un photographe parisien propose des photos post-mortem à domicile, mais c’est avec la création de la pellicule que l’une des plus grandes avancées de la photo post-mortem est survenue. Elle permettait à tout un chacun de faire des photographies, la photographie post-mortem pouvait donc s’effectuer uniquement en famille et dans un cadre plus intime. Elle est devenue également plus rare, car la prise de photos étant plus accessible, elle permettait de prendre des photos des proches de leur vivant.

Aujourd'hui, aussi étrange que cela puisse paraître, certains pays la pratiquent encore. En France, bien qu’elle soit taboue, cette pratique a eu un nouveau pic de popularité lors de l’épidémie de Covid 19, lorsque les modalités de traitement des corps ont été modifiées (en interdisant la toilette mortuaire et en procédant à une inhumation ou une crémation immédiate). Les proches pouvaient difficilement voir les corps, ces photographies, qui étaient donc prises par le personnel médical avaient pour objectif de permettre aux proches de réaliser le décès de la personne et de les accompagner dans le processus de deuil comme le font habituellement les coutumes mortuaires.

Il est également courant que des photographies soient prises par les proches du défunt dans la chambre funéraire après l’intervention du thanatopracteur, et quelquefois, qu’elles se retrouvent sur les réseaux sociaux. 


Cette creepypasta vous est offerte grâce au travail de Yaamane qui a assuré la compilation des éléments nécessaires à sa rédaction, de Seven et Kitsune qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et des membres de la GrammatikWaffe qui se sont chargés de la correction et la mise en forme. L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni ne dément la véracité du présent article et invite les lecteurs à se faire leur propre avis sur la question. L'équipe décline également toute responsabilité en cas de disparition ou de mort, douloureuse ou non, s'ensuivant des éventuelles recherches menées à cet effet. 

3 commentaires:

  1. Intéressant.

    Je connaissais déjà mais ça fait toujours son petit effet.

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  2. J’ai une photo du petit garçon né avant ma maman (qui aurait donc dû être mon oncle) de ce type. Post mortem. Posé comme s’il était vivant malgré l’absence de vie dans son regard

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  3. Je connaissais XD c'est vrai que ces photos font un effet troublant. Élégantes, mais avec l'impression glaçante de se faire regarder d'outre-tombe...

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