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lundi 27 décembre 2021

Chasseur de phénomènes : le Périgord


Temps approximatif de lecture : 7 minutes

Vous avez été nombreux à réagir au début de mon histoire. Je ne m’étais pas trompé, vous êtes de vrais amateurs de l’étrange. Mais est-ce que vous me croyez ou est-ce que vous me prenez pour un type un peu fou, partageant des écrits sympathiques pour vous divertir et vous faire frissonner un bon coup avant d’aller dormir ?

Après mes mésaventures en Auvergne, j’ai passé six mois à me demander ce que je pouvais faire. Je savais que j’avais vu beaucoup de choses banales et inintéressantes qu’il était totalement inutile de vous raconter, au risque de vous assommer d’ennui avant la fin de mes anecdotes. Mais je savais aussi que certaines des choses que j’avais pu voir n’étaient pas le fruit de mon imagination, je savais qu’il y avait une part de vérité dans tout ceci. J’ai fini par me décider à reprendre la route, cette fois en direction du Périgord, un endroit agréable à visiter, et qui renferme un peu plus d’histoires qu’on ne peut l’imaginer. Voici pour vous quelques-unes des anecdotes les plus croustillantes concernant mes découvertes là-bas. J’espère qu’une fois encore vous serez nombreux à les lire et les partager :

La Chauche-vieille :

Je me suis bien renseigné sur le Périgord avant d’arriver, et c’est pour cette raison que j’ai choisi de passer mon séjour aux Charmilles, sympathique hôtel situé dans un village nommé Antonne-et-Trigonant.

Pourquoi cet endroit ? Parce qu’en me renseignant sur la région, j’ai appris qu’il se trouvait là-bas un ancien prieuré ayant pour réputation d’être maudit. De ce que j’ai pu comprendre, toutes les personnes qui ont dû y vivre ont été, malheureusement, frappées par un nombre incalculable de malheurs. Lors de mon séjour, les habitants du village n’ont pas voulu répondre à mes questions, ils se sont montrés méfiants et je peux les comprendre. À leurs yeux, je n'étais qu’un homme bizarre qui s’amusais à questionner le voisinage.

À défaut d’avoir quelque chose d’intéressant à raconter sur ce bâtiment, j’ai décidé de me renseigner sur une créature locale qui serait intimement liée aux cauchemars : la Chauche-vieille.



Voici une partie du tableau La Nuit de Ferdinand Hodler, qui pourrait représenter cette créature de manière plus ou moins fidèle.

Décrite tantôt comme une vieille femme toute de noir vêtue, tantôt comme un petit monstre velu, la Chauche-vieille serait une entité apparaissant dans les cauchemars des gens. D’après certains récits, elle aurait également la possibilité de se montrer dans la réalité. Pendant ses apparitions, ses victimes seraient vraisemblablement totalement paralysées, incapables de réagir, écrasées par son poids alors qu’elle tenterait de les étouffer.

En faisant des recherches, j’ai réussi à entrer en contact avec quelques personnes qui auraient pu voir la Chauche-vieille. Tous m’ont décrit une expérience ressemblant fortement à de la paralysie du sommeil, et comme le fait d’avoir des hallucinations durant ce genre de crise est courant, il est probable que cela ait donné naissance au mythe de la Chauche-vieille.

Mais il y a tout de même quelque chose qui me trouble avec cette histoire… Si ce n’est qu’une légende née il y a longtemps à cause d’hallucinations provoquées par des paralysies du sommeil, comment ces personnes qui ne se connaissent même pas ont toutes pu, sans exception, décrire la même créature dans les moindres détails ?

Le Lébérou :

Même s’il est populaire dans toute l’Occitanie, c’est en Dordogne que le Lébérou trouve son origine. Si vous n’avez jamais entendu la légende, elle parle de personnes contraintes de se transformer en animaux à la nuit tombée à cause d’une malédiction. Dès que le soleil est couché, ces pauvres gens vont près d’une fontaine pour se transformer en créatures mi-humaines mi-moutons pour les hommes, et mi-humaines mi-chèvres pour les femmes. Une fois la métamorphose terminée, ils doivent errer toute la nuit de village en village, car le sortilège les pousse à passer par sept églises différentes avant le lever du jour. Ce rituel sans fin est censé aider ces gens à expier leurs péchés. Après avoir effectué des recherches sur le net, j’ai profité d’une pause pour dessiner moi-même le schéma de transformation de ces personnes en lébéroux :


Et ce n’est pas tout, il est également dit que si l’on sort la nuit, un lébérou peut se jeter sur notre dos et s’y accrocher afin de se faire porter, comme une sorte de lutin qui s'écrase sur nos épaules pour nous jouer un mauvais tour (en l'occurrence, nous obliger à jouer le taxi vivant). Aujourd’hui, la légende est surtout transmise à l’oral par des animateurs de radios locales ou des conteurs, et c’est d’ailleurs vers l’un d’eux que je me suis tourné.

Cet homme, plutôt aimable et prêt à faire découvrir le folklore local, a bien voulu m’apporter quelques précisions sur la légende. Comme le fait que la fontaine de Chignaguet, située dans une ville nommée Bassillac-et-Auberoche, aurait été il y a un temps assez prisée par les lébéroux, dont beaucoup commençaient leur transformation là-bas. J’y suis donc allé. Après tout, si j’étais là pour chercher à comprendre les légendes du coin tout en enquêtant sur les phénomènes paranormaux, c’était également pour faire un peu de route et voyager d’un village à l’autre pour voir un peu de pays. Je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin.


Voici une photo de la fameuse fontaine de Chignaguet, à Bassillac-et-Auberoche. Malheureusement, aujourd'hui elle est asséchée, ce qui fait que la nature y reprend facilement (et rapidement) ses droits, d'autant personne ne vient l'entretenir.

En arrivant pour rejoindre la fontaine à pied, j’ai croisé un homme sur le chemin, et il avait l’air de revenir de l’endroit vers lequel je me dirigeais. Je l’ai salué de loin, mais il n’a pas eu l’air de me remarquer. Finalement, je suis arrivé à la fontaine, et le coin m'a eu l'air suffisament sympathique pour que je ne puisse m'empêcher de le photographier (comme vous avez pu le remarquer ci-dessus). Mais en sortant mon téléphone, mes clefs sont tombées, et c’est en me baissant pour les ramasser que j’ai remarqué des traces…
Imaginez ma surprise au moment où je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’empreintes de sabots ? Et cet homme un peu absent que j’avais croisé sur le chemin…

J’ai pensé (et j’espère toujours) avoir croisé un véritable lébérou en chair et en os, avoir vu de mes propres yeux le coin où l'un de ces êtres se transforme. Mais je n’en ai aucune preuve formelle, mis à part ces traces de sabots et cet homme que je n’ai jamais revu par la suite. Le conteur local à qui j’ai parlé était au courant pour ma « session d'urbex improvisée ». Aussi, peut-être qu’il a simplement eu envie de faire une blague à un illuminé qui gagne son prestige avec les histoires qu'il raconte ? Ou peut-être pas…

Thérèse de Saint-Clar :

Un homme (que je vais surnommer l’homme mystérieux par respect pour son anonymat) suivant ici mes aventures m’a envoyé un mail pour me parler d’une légende qui pourrait m’intéresser. Il s’agit de celle de Thérèse de Saint-Clar, la dame de Puymartin (encore une Dame Blanche, c'est fou comme chaque endroit possède la sienne).


Ci-dessus, un portrait la représentant de son vivant. L'image est de mauvaise qualité, mais malgré mes nombreuses recherches je n'ai pas pu trouver mieux.

Son histoire prend place au château de Puymartin, situé à Sarlat-la-Canéda. D’après ce qui est dit, au XVIe, le château était habité par un seigneur appelé Jean de Saint-Clar. Ce dernier, bien plus âgé que son épouse, la châtelaine Thérèse de Saint-Clar, préférait partir faire la guerre que rester sur son domaine. Mais un jour, en rentrant d’une bataille, il a retrouvé sa femme au lit avec un autre homme… Vous vous doutez bien que c’est à ce moment que les choses ont mal tourné. Les maris jaloux étaient excessifs, à l’époque.

Jean a tué l’amant et fait emmurer vivante sa femme dans la tour nord. Ah, mais rassurez-vous, dans sa grande bonté, le châtelain a fait en sorte de laisser une petite trappe dans le mur pour que les serviteurs puissent apporter des vivres à Thérèse, celle-ci n’est donc morte qu’au bout de seize ans d’enfermement. Et comme si ça ne suffisait pas, quand il s’est rendu compte de son décès, il n’a même pas pris la peine de lui offrir une sépulture décente. Non, il n’est pas allé récupérer son corps, il l’a laissé sur place, là où elle était enfermée depuis si longtemps. Pas si étonnant que la pauvre hante encore les lieux tant de siècles après.


Ceci est une photographie du château de Puymartin, aujourd'hui réputé pour son aspect touristique. Malgré l'histoire tragique que ce lieu renferme, il reste une belle bâtisse.

Ainsi, d’après de nombreux articles que l’on peut trouver aisément sur internet, Thérèse est devenue la Dame Blanche de Puymartin. Apparemment, son fantôme pourrait être aperçu en train de rôder dans l'aile nord du château chaque soir aux alentours de minuit, le bruit de ses pas pourrait même être entendu dans tout le bâtiment. Mais je n’ai pas eu besoin d’aller jusqu’à Sarlat-la-Canéda pour rencontrer Thérèse de Saint-Clar…

Les rêves… Ça a recommencé. Je l’ai vue en rêve tout comme j’ai vu Madeleine de Saint-Nectaire avant elle. Elle lui ressemblait, à quelques détails près. Mais je savais que ce n’était pas elle, je savais que c’était Thérèse. Nous n’étions pas à Puymartin, non. Elle est venue me rencontrer devant le prieuré d’Antonne-et-Trigonant. J’ai reconnu la grande porte d’entrée des lieux et le heurtoir que Thérèse cognait frénétiquement. Cette fois-ci, je n’avais pas peur, c’était comme si je ne ressentais plus rien. Je me suis avancé vers elle, et au moment où elle m’a entendu, elle a tourné la tête dans ma direction et m’a regardé avec des yeux qui n’étaient pas vides, effrayants ou froids, mais tristes… Je pouvais voir le moindre détail de son visage, de ses boucles tirées vers l'arrière jusqu'à la cicatrice, à proximité de son cou.

Elle m’a regardé et a dit : « Alors sortit un autre cheval, rouge feu. À celui qui le montait, il fut donné d’enlever la paix à la terre. » Puis je me suis réveillé, en sursaut, comme si je venais vraiment de vivre ce moment.

Comme la fois précédente, j’ai dessiné la Dame blanche de mon rêve :


Thérèse de Saint-Clar, la Dame Blanche de Puymartin, exactement comme je l'ai vue dans ce songe.

J’imagine que vous vous demandez pourquoi ces fantômes ont décidé de me harceler, de me poursuivre. Mais il est encore trop tôt pour tout vous le révéler. Mes très chers lecteurs, j’ai encore de très nombreuses histoires à vous raconter. J’espère une fois encore que vous serez nombreux à les lire, et bien sûr, à les partager.


Autre chapitre :


Cette creepypasta vous est offerte grâce au travail de Seven, AngeNoire, Kitsune et Luna Fireline, qui ont assurés la compilation des éléments nécessaires à sa rédaction, de Écho_, Sawsad et Orizy qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et de Noname et Gordjack qui se sont chargés de la correction et la mise en forme. L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni ne dément la véracité du présent article et invite les lecteurs à se faire leur propre avis sur la question. L'équipe décline également toute responsabilité en cas de disparition ou de mort, douloureuse ou non, s'ensuivant des éventuelles recherches menées à cet effet.

10 commentaires:

  1. problème de syntaxe : " Les maris jaloux étaient excessifs, à l’époque. "


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  2. C'est incroyable, les dessins sont trop beaux aussi *_*

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  3. J'habite aux Piles, pour la petite anecdote les derniers locataires du prieuré d'Antonne ont été expulsés du domicile. Ils ont trouvé un endroit où vivre immédiatement et ils ont dit que c'était pas une perte parce que le bâtiment tombait en ruines tout seul de l'intérieur

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  4. « Alors sortit un autre cheval, rouge feu. À celui qui le montait, il fut donné d’enlever la paix à la terre. »..... laissez moi deviner , le second cavalier de l apocalypse ,la guerre. c'est ça?

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  5. vraiment sympa les dessins qui complètent les textes!

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  6. Très sympa comme pasta, hâte de lire la suite et découvrir ce que ces dames blanches veulent à notre protagoniste

    -Rabadu

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  7. Sympa, ça aurait presque pu être une Fiche M celle-ci :)

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  8. Super d'autant plus que je vais bientôt emmenager en Dordogne, dans le Périgord pourpre

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