Disclaimer

DISCLAIMER

Les contenus proposés sur ce site sont déconseillés aux personnes sensibles et aux mineurs de moins de 12 ans.
L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni n'infirme la véracité des témoignages et histoires présents sur ce blog. Pensez à consulter nos pages d'aide pour en apprendre plus, et à toujours vérifier les sources pour vous faire votre propre avis sur la question, ici comme ailleurs.

Script générateur de phrases

Dernières nouvelles

Les Histoires de Skull a mis en audio notre traduction de Disney's Catacombs, vous pouvez retrouver la vidéo directement sur l'article en cliquant ici !

Vous voulez trouver toutes nos plateformes, ou vous êtes curieux de savoir quels médias parlent de CFTC ? Tout est sur notre Linktree !

Un message pour l'équipe ou l'association ? Consultez notre page Contact !

jeudi 18 juillet 2013

Le blog de Simon

Lundi 21 janvier 2013
Semaine 1 - Présentations

Sincères salutations. Mon nom est Simon F. et je m'intéresse de près aux légendes urbaines, spécialement celles issues d'internet. Du reste, il y a longtemps que je tente de lancer les miennes et de les faire connaître, sans succès jusqu'à maintenant.
C'est pourquoi je passe tant de mon temps à éplucher ce que les écrivains du web ont produit de plus célèbre. Ceci est un blog d'étude littéraire, car c'est bien de littérature qu'il s'agit quand on regarde de près les plus abouties de ces légendes.

Si j'arrive à conduire mon projet à son terme, tous les auteurs frustrés comme moi de n'avoir pas rencontré le succès pourront venir puiser ici les règles infaillibles qui conduiront leurs créatures aux nues, couronnées de reprises et de dizaines de fanarts. Vous aurez un premier aperçu de mon travail dans mon prochain post.

Publié par SimonF à 4:40 - Aucun commentaire



Mardi 29 janvier 2013
Semaine 2 - Analyses générales

Commençons l'analyse.
Première remarque à apporter, et des plus évidentes: l'horreur contemporaine se niche dans la banalité. Les monstres absurdes et tentaculaires de Lovecraft ont leur charme (et leurs fans inconditionnels), mais ils sont un peu usés.

Les créations modernes, elles, reposent beaucoup sur leur caractère plausible: l'horreur se greffe sur un élément banal et prend garde de rester vraisemblable. Ainsi, assis seul à lire et guettant le silence tout en scrutant le texte, l'internaute nocturne est secrètement persuadé que ce qu'il lit est sur le point de lui arriver.

C'est dans ce souci de réalisme que le tueur en série est l'élément horrifique privilégié des légendes urbaines récentes. Ne reste qu'à lui ajouter quelques signes distinctifs pour parachever l'ensemble: un physique effrayant, des armes ou des méthodes barbares. Joignez une belle image et le succès est assuré.

Publié par SimonF à 3:28 - Aucun commentaire



Lundi 4 février 2013
Semaine 3 - Analyses du personnage

Qu'est-ce qu'être un bon tueur, susceptible de faire vibrer les âmes sensibles... ou susciter leur sympathie?

J'ai dit la dernière fois que son apparence et ses méthodes étaient essentielles dans son succès, et plus encore l'illustration qui lui donnera forme (car le public préfère de loin regarder les images, c'est bien connu). Mais ces méthodes, parlons-en un peu mieux.

Le tueur au sens strict (d'autres, plus nettement fantastiques, se permettent des écarts) a rarement des méthodes particulières pour ce qui est de la mise à mort. Mais il emploie toujours l'arme blanche et, souvent, se conduit comme une bête enragée: il a une noblesse guerrière en somme. C'est du moins ainsi que se comportent les tueurs du web, mais ce n'est qu'un fantasme.

Cette sauvagerie s'accompagne volontiers d'un trauma originel, pour donner de la profondeur au personnage voire pour le rendre attachant. Ce trauma étant également l'origine du physique terrifiant.

Mais ce modèle ne me satisfait pas, car trop loin des faits et trop proche d'un simple fantasme d'ado... Trop romantique en somme. J'interprète ceci comme l'exutoire d'un jeune rejeté ou "différent": il se projette dans un double fictif et meurtrier, se venge par lui, et, ce faisant, se décharge de sa haine en toute innocence. Un fantasme, je le répète, un vulgaire fantasme.


J'ai maintenant l'ambition de donner jour à un nouveau modèle qui, je l'espère, éclipsera l'ancien et enverra au placard tous ces anciens personnages dont je jalouse le succès. Ce modèle ne s'encombrera ni de physique ingrat, ni de grossières tentatives pour justifier la position du héros morbide. Pourquoi chercher à justifier? L'absurdité je vous le dis, l'absurdité de l'acte, il n'y a que ça de vrai.

De tout ça, je ne garderai qu'un trait distinctif dont tout auteur devrait user et abuser: les attitudes et formules typiques, comme le célèbre GO TO SLEEP, qui vont rendre le personnage sympathique et aisément reconnaissable tout en guidant les reprises futures. Les rengaines enfantines rendent très bien, car dans un tel contexte, leur innocence est violée.

Je vais bientôt concrétiser ce modèle, car tout en écrivant il m'est venu de grandes idées. Je vous en donne un exemple dans mon prochain post.

Publié par SimonF à 3:09 - Aucun commentaire



Jeudi 14 février 2013
Semaine 4 - Matériel et méthodes; résultats

J'avais dit que je concrétiserais, je peux le faire à présent que la théorie est jetée. Place à la pratique, je vous livre les résultats de mes expériences.


"Cette nuit, je suis sorti tard à la recherche d'une proie. Ce n'est pas dans mes habitudes, mais le besoin se faisait pressant et la vie nocturne est riche en cibles isolées. Et l'obscurité sèmerait le trouble et masquerait mes pas...

Je l'ai repérée lorsque les videurs ont achevé de faire leur travail. Seule, abandonnée, titubante: ivre sans doute. Mon travail n'en serait que plus facile.
Je l'ai filée, invisible, allant d'une ombre à l'autre, attendant le meilleur moment. Puis je l'ai assommée d'un violent coup à l'arrière du crâne, avant de la transférer discrètement à la planque.

Quelle gueule de bois! Il lui a fallu une bonne dizaine d'heures mais elle se réveille enfin. Elle semble se croire encore dans ses rêves éthyliques. Sa vision troublée lui permet juste de voir qu'elle est attachée sur ma planche - mon "établi". Peut-être aussi distingue-t-elle, au fond de la pièce, le lot de tenailles, de lames et de pinces qui font ma fierté. Je me penche sur elle, faisant de mon mieux pour rester froid et contenir mon excitation.

Mais le travail n'attend pas. Je ferai comme les bourreaux d'antan. Que veux-je apprendre de ta part? La douleur.
Parle. Livre-moi ta douleur.

Je suis inspiré, guilleret. D'humeur à chantonner, fût-ce une de ces comptines grotesques qu'on nous faisait chanter en maternelle...

"Ainsi danse Jean Petit!"

Je saisis une paire de pinces et retourne à l'établi.

"Jean Petit qui danse, Jean Petit qui danse..."

Elle commence à paniquer.

"De ses doigts il danse, de ses doigts il danse..."

Des larmes coulent. Elle comprend ce qui l'attend.

"De ses doigts, doigts, doigts!"

TCHAK TCHAK TCHAK

"Ainsi danse Jean Petit!"

...

Elle m'en fournit une de très grande qualité. Type silencieuse: ni cris, ni gémissements... Mais on sent les yeux brûlés de larmes, ces larmes abondantes et douloureuses comme le sang que je fais couler...
Comment, tes doigts ne dansent plus?
Fais danser la main.

"Jean Petit qui danse, Jean Petit qui danse..."
"De ses mains il danse, de ses mains il danse."
"De ses doigts, doigts, doigts"
"De ses mains, mains, mains"
"Ainsi danse Jean Petit!"

...

Pauvre fille. Mais tu ne les regretteras pas, là où je t'emmène...
Tu serres les dents, attendant la fin de l'opération sans doute.
Desserre. Je veux t'entendre.

...

"De son épaule il danse, de son épaule il danse."
"De ses doigts, doigts, doigts"
"De ses mains, mains, mains"
"De son épaule, paule, paule"
"Ainsi danse Jean Petit!"

Il me faut poser des garrots à chaque étape pour éviter l'anémie. Laborieux, mais je conserve ma distance, ma grâce, ma délicatesse.
Toute crispée. Sanguinolente. Tu ne peux plus te retenir de hurler. Attends-tu qu'on te libère?
Je souris. Nul ne t'entendra là où nous sommes. Mais ces appels ne sont pas vains... car ils me nourrissent.

...

...

"De son cœur il danse, de son cœur il danse."
"De ses doigts, doigts, doigts"
"De ses mains, mains, mains"
"De son épaule, paule, paule"
"De sa tête, tête, tête"
"De son pied, pied, pied"
"De sa jambe, jambe, jambe"
"De son cœur, cœur, cœur"
"Ainsi danse Jean Petit!"

Ce regard horrifié qu'elle porte sur l'ouverture béante... un régal.
Comment vit-elle encore?
Douce agonie... Tout est comme dans mon rêve.

...

"De son âme il danse, de son âme il danse."
"De ses doigts, doigts, doigts"
"De ses mains, mains, mains"
"De son épaule, paule, paule"
"De sa tête, tête, tête"
"De son pied, pied, pied"
"De sa jambe, jambe, jambe"
"De son cœur, cœur, cœur"
"De son âme, âme, âme..."

Mais comme la danse ne doit pas trop s'éterniser, j'y mets un terme en lui perforant l'âme d'un coup de ce canif que je chéris.

"AINSI DANSE JEAN PETIT!"

Et comme j'achève mon récital, son regard encore troublé de larmes s'éteint, apaisé...
Je ne vis que pour capter ce bref instant où ma victime est soulagée... Soulagement dont je suis l'unique cause."


Dites-moi que j'ai réussi. Dites-le moi.

Publié par SimonF à 1:45 - Aucun commentaire



Mercredi 20 février 2013
Semaine 5 - Conclusions

Ce n'est qu'une fiction, vous dites? Une banale fiction faite sur le modèle de ces récits que vous adorez, et plutôt maladroite...
Peut-être, sans doute même. Ce sera le cas si on décide de me museler. Cela dépendra des autorités, si la police accepte de livrer mon affaire à la presse. Leur refus m'attristerait: je me suis appliqué, avec beaucoup de soin, à respecter mes théories. Ce fut beaucoup de travail et je veux que ce travail paye. Si tel n'est pas le cas, je recommencerai. Autant que nécessaire.

De toutes façons, la police a retrouvé ma trace. Ils ne sont pas encore là, mais ça ne saurait tarder. Je vais donc m'éclipser, me mettre sur les routes, voir du pays et perpétuer ma légende, en espérant qu'on ne me retrouve jamais.

Je vous dis donc adieu. Et avant toute chose, rappelez-vous ceci: je ne suis pas un fantasme...


PS: une fois n'est pas coutume, je joins un portrait. Ceci pour vous familiariser avec mon image.

Ainsi, si c'est chez vous que je me rends, vous saurez que c'est moi...
Et alors, n'hésitez pas à capturer mon image avant que je fonde sur vous. C'est le genre de traces que je laisserai toujours rencontrer le public...



Publié par SimonF à 22:52 - Aucun commentaire.


14 commentaires:

  1. J'ADORE ! Depuis le temps que j'attendai que quelqu'un fasse quelque chose de différent que les simple creppypasta baclée que les personne adore ( et que perso je ne comprend pas )
    Merci c'était juste un bonheur ¦3

    RépondreSupprimer
  2. Hum oue sa peux aller mais je ne dirais pas que c'est fantastique .

    RépondreSupprimer
  3. Moi j'aime bien, mais il a oublier de donner un nom à son personnage! Moi je l'appellerait petit Jean et il devra bientôt le mec que toute les filles poursuivront \o/ (Et oui tel est ton destin saddly serial killer)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le tueur se nomme Simon.

      Supprimer
    2. Oui, mais ceux qui n'ont pas lu le blog vont l'appeler comment selon toi? :P

      Supprimer
    3. moi je m'appelle Simon et je crois que j'ai trouvé mon métier

      Supprimer
  4. Je trouve que cette creepy est sympa et original malheuresement je trouve que le tueur ne m'intéresse vraiment pas.Je le trouve "fade",j'ai l'impression qu'il n'a pas trop de consistance.Sinon supr bien et original la vue de la creepypasta mais par les yeux du tueur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un peu pareil, déçue par le tueur.
      "cc je vais écrire un blog d'analyse et je vais devenir un tueur" mouaiiiiis. Ok.

      Supprimer
  5. XD mon dieu, les gens, faut savoir ce que vous voulais. Mon j'ai envie de dire que le tuer banal qui se font dans la foule c'est, NICKEL ! Bref !

    RépondreSupprimer
  6. Merci à tous!

    J'annonce que Simon (bien qu'il soit pour l'instant à court d'idées) pourrait éventuellement refaire surface à l'avenir. Son blog a disparu du réseau (on peut peut-être trouver quelque chose de semblable sur le deep web, mais je ne m'y risquerai pas) mais il se peut qu'il mette la main sur un ordi chez sa prochaine victime!

    RépondreSupprimer
  7. Schön, schön... Je ne vais pas souvent sur Creepypasta parce que souvent (désolé pour les autres), j'ai l'impression d'y perdre mon temps. Mais là, ça m'a glacé, j'en redemande! Moi aussi on m'a appris la comptine "Jean Petit" en maternelle. Quand j'ai appris qu'elle était au départ chantée au Moyen-âge en pratiquant diverses tortures sur les prisonniers, je me suis demandé ce que ma maîtresse avait dans la tête... Peut-être s'appelait-elle Simone.

    RépondreSupprimer
  8. ♫ Jean Petit qui danse, Jean Petit qui daaaaaanse ... ♫

    RépondreSupprimer
  9. Simon Swippe relève le defi pour battre Simon

    RépondreSupprimer
  10. Je connaissais pas la musique et franchement gg à l auteur car cette creppy et inventive et sympa comme tout!
    Maz

    RépondreSupprimer