Rapport du Commissaire Henry Marchand au 36 quai des orfèvres, le **/07/2013.
Détenu n°8502 de la prison
** ** ******
Le prisonnier 8502 a été arrêté le *8/06/2013 après des mois et des mois de recherches désespérées, alors qu'il tentait de fuir les lieux de son crime.
Il venait d'assassiner un jeune garçon de 15 ans en lui tranchant profondément la gorge, son "travail" a été, semble t-il, stoppé par l'arrivée de nos agents après un étrange coup de fil anonyme.
Lors de son arrestation et de son transfert à la prison ** ** ******, nos agents ont été surpris de la réaction du criminel: un léger sourire de mépris sur ses lèvres, il s'est mis à fixer l'un des agents avec des yeux d'une couleur bleu-acier, incroyablement perçants, et puis à lui parler. D'après ce qu'on m'a rapporté dans divers rapports voici ce qu'il disait :
"Vous avez une jolie famille n'est ce pas... une femme , 3 beaux jeunes enfants ... insouciants et naïfs, qui n'écoutent pas leur cher papa quand il leur demande de ne pas parler aux inconnus... j'espère que tout va bien à la maison..."
Les tirades ont continué jusqu'à la prison sur d'autres agents.
Voici maintenant les effets personnels de l'homme en question:
-4 rasoirs de barbier en argent, dessus étaient gravées deux initiales: "M.L"
-un veston de cuir
-un pantalon de velours
-une chemise blanche, tachée de sang.
L'homme a été transféré dans une cellule spéciale aux murs capitonnés, et une camisole de force lui a été mise. L'identité réelle de ce criminel reste cependant assez obscure; lors de l'interrogatoire, l'homme semble s'être mépris de certaines de nos questions, voici un léger passage de l'interrogatoire auquel j'ai participé:
"Policier: Nom, prénom?
Prisonnier: Jimmy DESPERINI, mais appelez moi Jim... Razor Jim.
Policier: Profession ?
Prisonnier: *large sourire* boucher... chirurgien... et barbier!
Policier: Âge?
Prisonnier: *rigolant* 157 ans.
[...]"
Durant les quelques jours de son incarcération, Jim (puisqu'il faut le nommer ainsi), a été un personnage étrange, provocateur voire moqueur, et parfois assez effrayant.
Chaque nuit, il lui arrivait de pousser la chansonnette sur un air assez lugubre, qui avait semble-t-il, le pouvoir de rendre "fou" les prisonniers alentour, qui suppliaient qu'on le fasse taire.
Il est certain qu'il avait un don pour rendre mal à l'aise les personnes qu'il croisait. Lors des balades, il lui arrivait de fixer avec ses yeux perçants et son large sourire certains prisonniers, voire même les gardes qui l'escortaient.
Chaque nuit (durant trois nuits) toute personne que Jim avait fixée était prise de panique et de crises d'angoisse sévères. Sur trois jours nous avons déploré 2 démissions de garde pénitencier, 5 demandes de mutation et 6 suicides de prisonniers.
Un jour, alors qu'un des prisonniers s'était suicidé en se frappant la tête contre les murs, sa femme a été conviée dans les locaux de la prison pour récupérer les effets personnels du père de famille. Alors qu'elle traversait la cour, Jim lui a crié:
"Passez le bonjour à votre petite fille, et dites-lui que quand je sortirai, elle pourra rendre visite à son papa... beau privilège n'est ce pas..."
Son don pour mettre mal à l'aise les personnes était indéniable, tout comme son don pour les poèmes. Lors de ses moments de détente, il demandait un cahier et un stylo et écrivait des poèmes morbides, qu'il n'hésitait pas à chantonner la nuit venue.
Voici un des fameux poèmes:
"De belles larmes sur ta joue scintillent
Tu m'appartiens désormais jeune fille.
Ce rasoir tel un sculpteur
Va faire disparaître ta peur.
En faisant apparaître sur ton visage un si beau sourire
Dommage que tu ne puisses plus désormais en rire."
Un jour, à notre grande surprise, quelqu'un a obtenu le droit de lui rendre visite, une certaine Maria, personne ne sait ce qu'il s'est dit lors de leur entretien, les gardes qui surveillaient racontent que Jim et Maria ont discuté et rigolé pendant près de 30 minutes avant que Jim ait demandé à regagner sa cellule.
2 jours avant son évasion, Jim aurait demandé à visionner le film "Le silence des agneaux". Et c'est ainsi que j'en arrive au récit de sa spectaculaire évasion, qui ressemble à l'évasion d'Hannibal Lecter dans "Le silence des agneaux".
Lors du repas de midi les deux gardes en charge de le nourrir entrent dans sa cellule, un troisième se place devant la porte pour surveiller, étrangement à cet instant la caméra de la cellule de Jim se serait arrêtée.
Au bout d'un quart d'heure le troisième garde, inquiet, regarda à l'intérieur de la cellule et découvrit le massacre. Un des gardes était décapité, ses mains portaient des traces de morsures comme celles d'un requin. Le deuxième portait des blessures au visage, et les mêmes blessures aux mains, mais il respirait encore.
La bouche d'aération était ouverte. Jim semblait s'être enfui par ici. L'alerte est donnée, les portes barricadées, on laisse sortir l'agent gravement blessé, il est placé dans une ambulance. La bouche d'aération est fouillée et l'on découvre le corps du deuxième agent, son visage semble avoir été coupé par une fine lame, il porte lui aussi des morsures. L'homme qui est sorti était donc Jim.
Jim a réussi à s'enfuir comme Hannibal Lecter, en se faisant un masque avec le visage du garde et en prenant ses habits. Avec ce que nous venions de voir nous avions compris qu'avec Jim, même l'impossible devenait possible.
Quelques heures plus tard, on découvre l'ambulance qui était chargée du transport de "l'agent", sur le bord de la route. Tout le personnel médical est retrouvé assassiné, le deuxième massacre de la journée.
L'alerte rouge vient d'être lancée, les postes de police de France doivent rester silencieux sur cette affaire. Jim est un homme réellement dangereux, on sait maintenant qu'il ne s'attaque pas qu'à des enfants sans défense.
Un avis de recherche est lancé à l'encontre d'une certaine Maria. Nous ne savons toujours pas comment Jim a réussi à se détacher de sa camisole et à trouver une lame, mais cette Maria doit y être pour quelque chose.
Ce rapport doit être transmis à tous les postes de police de France.
M. le Préfet, mes salutations les plus distinguées.
Détenu n°8502 de la prison
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Le prisonnier 8502 a été arrêté le *8/06/2013 après des mois et des mois de recherches désespérées, alors qu'il tentait de fuir les lieux de son crime.
Il venait d'assassiner un jeune garçon de 15 ans en lui tranchant profondément la gorge, son "travail" a été, semble t-il, stoppé par l'arrivée de nos agents après un étrange coup de fil anonyme.
Lors de son arrestation et de son transfert à la prison ** ** ******, nos agents ont été surpris de la réaction du criminel: un léger sourire de mépris sur ses lèvres, il s'est mis à fixer l'un des agents avec des yeux d'une couleur bleu-acier, incroyablement perçants, et puis à lui parler. D'après ce qu'on m'a rapporté dans divers rapports voici ce qu'il disait :
"Vous avez une jolie famille n'est ce pas... une femme , 3 beaux jeunes enfants ... insouciants et naïfs, qui n'écoutent pas leur cher papa quand il leur demande de ne pas parler aux inconnus... j'espère que tout va bien à la maison..."
Les tirades ont continué jusqu'à la prison sur d'autres agents.
Voici maintenant les effets personnels de l'homme en question:
-4 rasoirs de barbier en argent, dessus étaient gravées deux initiales: "M.L"
-un veston de cuir
-un pantalon de velours
-une chemise blanche, tachée de sang.
L'homme a été transféré dans une cellule spéciale aux murs capitonnés, et une camisole de force lui a été mise. L'identité réelle de ce criminel reste cependant assez obscure; lors de l'interrogatoire, l'homme semble s'être mépris de certaines de nos questions, voici un léger passage de l'interrogatoire auquel j'ai participé:
"Policier: Nom, prénom?
Prisonnier: Jimmy DESPERINI, mais appelez moi Jim... Razor Jim.
Policier: Profession ?
Prisonnier: *large sourire* boucher... chirurgien... et barbier!
Policier: Âge?
Prisonnier: *rigolant* 157 ans.
[...]"
Durant les quelques jours de son incarcération, Jim (puisqu'il faut le nommer ainsi), a été un personnage étrange, provocateur voire moqueur, et parfois assez effrayant.
Chaque nuit, il lui arrivait de pousser la chansonnette sur un air assez lugubre, qui avait semble-t-il, le pouvoir de rendre "fou" les prisonniers alentour, qui suppliaient qu'on le fasse taire.
Il est certain qu'il avait un don pour rendre mal à l'aise les personnes qu'il croisait. Lors des balades, il lui arrivait de fixer avec ses yeux perçants et son large sourire certains prisonniers, voire même les gardes qui l'escortaient.
Chaque nuit (durant trois nuits) toute personne que Jim avait fixée était prise de panique et de crises d'angoisse sévères. Sur trois jours nous avons déploré 2 démissions de garde pénitencier, 5 demandes de mutation et 6 suicides de prisonniers.
Un jour, alors qu'un des prisonniers s'était suicidé en se frappant la tête contre les murs, sa femme a été conviée dans les locaux de la prison pour récupérer les effets personnels du père de famille. Alors qu'elle traversait la cour, Jim lui a crié:
"Passez le bonjour à votre petite fille, et dites-lui que quand je sortirai, elle pourra rendre visite à son papa... beau privilège n'est ce pas..."
Son don pour mettre mal à l'aise les personnes était indéniable, tout comme son don pour les poèmes. Lors de ses moments de détente, il demandait un cahier et un stylo et écrivait des poèmes morbides, qu'il n'hésitait pas à chantonner la nuit venue.
Voici un des fameux poèmes:
"De belles larmes sur ta joue scintillent
Tu m'appartiens désormais jeune fille.
Ce rasoir tel un sculpteur
Va faire disparaître ta peur.
En faisant apparaître sur ton visage un si beau sourire
Dommage que tu ne puisses plus désormais en rire."
Un jour, à notre grande surprise, quelqu'un a obtenu le droit de lui rendre visite, une certaine Maria, personne ne sait ce qu'il s'est dit lors de leur entretien, les gardes qui surveillaient racontent que Jim et Maria ont discuté et rigolé pendant près de 30 minutes avant que Jim ait demandé à regagner sa cellule.
2 jours avant son évasion, Jim aurait demandé à visionner le film "Le silence des agneaux". Et c'est ainsi que j'en arrive au récit de sa spectaculaire évasion, qui ressemble à l'évasion d'Hannibal Lecter dans "Le silence des agneaux".
Lors du repas de midi les deux gardes en charge de le nourrir entrent dans sa cellule, un troisième se place devant la porte pour surveiller, étrangement à cet instant la caméra de la cellule de Jim se serait arrêtée.
Au bout d'un quart d'heure le troisième garde, inquiet, regarda à l'intérieur de la cellule et découvrit le massacre. Un des gardes était décapité, ses mains portaient des traces de morsures comme celles d'un requin. Le deuxième portait des blessures au visage, et les mêmes blessures aux mains, mais il respirait encore.
La bouche d'aération était ouverte. Jim semblait s'être enfui par ici. L'alerte est donnée, les portes barricadées, on laisse sortir l'agent gravement blessé, il est placé dans une ambulance. La bouche d'aération est fouillée et l'on découvre le corps du deuxième agent, son visage semble avoir été coupé par une fine lame, il porte lui aussi des morsures. L'homme qui est sorti était donc Jim.
Jim a réussi à s'enfuir comme Hannibal Lecter, en se faisant un masque avec le visage du garde et en prenant ses habits. Avec ce que nous venions de voir nous avions compris qu'avec Jim, même l'impossible devenait possible.
Quelques heures plus tard, on découvre l'ambulance qui était chargée du transport de "l'agent", sur le bord de la route. Tout le personnel médical est retrouvé assassiné, le deuxième massacre de la journée.
L'alerte rouge vient d'être lancée, les postes de police de France doivent rester silencieux sur cette affaire. Jim est un homme réellement dangereux, on sait maintenant qu'il ne s'attaque pas qu'à des enfants sans défense.
Un avis de recherche est lancé à l'encontre d'une certaine Maria. Nous ne savons toujours pas comment Jim a réussi à se détacher de sa camisole et à trouver une lame, mais cette Maria doit y être pour quelque chose.
Ce rapport doit être transmis à tous les postes de police de France.
M. le Préfet, mes salutations les plus distinguées.
3ème partie du feuilleton sur Razor Jim. Episode précédent ici.
C'est moi ou dans la troisième partie de Candy, on nous parle de Razor Jim? (J'ai l'impression même que c'est la personne qui fait des poèmes morbide)
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le poème très beau et lugubre à la fois
RépondreSupprimerUne trés bonne série je trouve j'encourage l'auteur a continué car c'est du trés beau boulot :-)
RépondreSupprimerBonjour, c'est Illord du forum, j'aimerais bien que l'auteur de cette série de pasta me permette d'y faire un clin d'oeil dans une de mes creepypastas. J'ai demandé sur le forum mais je n'ai pas eu de réponse, alors peut être qu'ici je pourrais en avoir une.
RépondreSupprimerWAAAAH j'adore c'est de loin ma préféré ! *-* Frenchement GG à l'auteur, continue serieux je te donnerais du nutella *-*
RépondreSupprimerJ'aime bien Razor Jim, je sais que je suis chiant avec les irrégularités, mais bon sans que les forces de l'ordre françaises dans cette pasta sont incapables: ne pas écouter les échanges entre prisonniers et mystérieuses personnes, les laisser parler autant qu'elles veulent; le garde qui se rend compte au bout de quinze minutes que ses potes ne sont pas ressortis au bout de deux; la population qui n'est pas alertée, donc totalement inconsciente du danger de parler à un barbier qui se produit dans les fêtes. À croire que quelqu'un dans la Police est complice avec Jim! (J'espère que je viens pas de dévoiler une partie de l'intrigue)
RépondreSupprimerVB
...Super pasta ! Pourquoi je confons toujours Razor Jim et Jeff the Killer ?
RépondreSupprimer*confonds ( faute,sorry )
RépondreSupprimerWouaw! j'adore cette creepy, elle est géniale!!
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