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jeudi 8 août 2013

Double personnalité

N’essayez pas de comprendre, je suis atteinte, j’entends cette voix dans ma tête, elle contrôle à moitié mon corps… Ils sont là, les prisonniers du monstre, mes prisonniers… Je suis là aussi. J’ai des pulsions affreuses, d’un coup, je prends le couteau, et m’avance vers l’un d’entre eux. Je le lui enfonce lentement dans le cœur, l’adrénaline monte en moi. Je retire la lame avec difficulté et je la replante dans son ventre avant de remonter tout en haut, et je lui découpe la gorge légèrement, puis les veines ulnaires. Je les déchire avec une rage inégalée et je le regarde se vider de son sang, avant d’écrire « SOS » avec celui-ci, sur le mur, un grand « SOS ». Puis une fois mort, je m’attaque à son voisin, je lui entaille la joue. Je pars du bas de l’œil et descend jusqu’au milieu de la joue, je laisse le sang s’écouler doucement sur son visage, puis je le regarde dans les yeux, me rendant compte de ce que je fais, je le regarde, de chaudes larmes coulent sur mes joues, des larmes aussi chaudes que le sang dont il est en train de se vider. Je n’arrive pas à me contrôler entièrement ... « Just stop this pain », voilà ce que je décide d’écrire avec mon couteau sur son corps. Il n’est pas mort, il hurle de douleur, je n’aime pas les faire souffrir, mais malgré tout je ne les sauve pas, personne ne m’a sauvée, moi, personne !

Je regrette mes actes. Pourtant je les fais, enfin non, je crois que c’est la deuxième partie de moi qui fait ça. Mon cœur brûle, la culpabilité en est la cause. Ces gens sont innocents, si innocents… Je peux l’être moi aussi !

 "-Je ne savais pas que c’était si douloureux, je m’excuse" dis-je, sourire troublé qui s’esquisse sur mon visage. Brillantes larmes coulant toujours, avec une telle douceur que l’on croirait une plume qui nous effleure. Durant une courte période où je suis moi-même, je me sens perdue. Je ne sais plus quoi faire, ils sont là, l’un au sol dans une mare de sang, l’autre toujours devant moi, la joue profondément coupée. Je crois que j’ai un peu trop appuyé sur son bras en écrivant, ça saigne beaucoup. Me demandant ce que je vais faire des corps, je le regarde avec peine.

  "- Sauve-moi...
-Espèce de malade ! Putain mais achève moi ! Je t’en supplie !
-Je te sauverai si tu me sauves."

  Il ne répond pas mais on voit son visage se crisper de douleur.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, je suis une femme, non un homme. On pense toujours que c’est les hommes qui sont fous. Je ne suis pas une psychopathe non plus, si c’est ça que vous pensiez. Je suis une jeune femme rongée par la douleur, plongée dans la dépression depuis 3 ans. Devenant complètement folle. C’est toujours sur moi que je m’amusais à écrire des « SOS » sanglants, d’habitude.

  Me tournant vers la mare de sang, je m’esclaffe :
"- Il est parti !..."

   Le regard apeuré, je remonte mes yeux, et observe le visage sanglant du survivant, celui-ci tourne sa tête vers le cadavre, et me lance un regard de perplexité. On croirait qu’il s’est calmé. Je veux m’en assurer. Toujours avec une voix hésitante, je le lui demande donc :

  "-Tu n’as plus mal ?..
-Putain."

   Il crache par terre, du sang, encore du sang, du sang partout. Je retire mon pull, je suis en soutien-gorge et en slim, toute de noir vêtu. Il a l’air de se demander à quoi je joue, il veut sortir de là, c’est sûr. Je sors ma lame, et devant lui, je commence à m’écrire dessus, parlant seule, il m’écoute mais ne me répond pas.

  "-J’ai froid, il fait sombre, nous sommes le 2 août, en 2013, dans le garage d’une maison isolée. Mes yeux sont rouges, irrités par mes larmes, larmes salées, larmes amères. Il en reste un, il n’est pas mort, il a l’air de souffrir, je voudrais m’en assurer mais il ne répond pas. "
Silence régnant dans la salle. Reprenant mon texte.

   "-Je viens d’écrire un nouveau « SOS », sur mon ventre cette fois-ci. Mon âme est torturée depuis de trop longues années, personne n’a jamais remarqué, j’étais sans cesse laissée dans l’ombre. Oubliée, oubliée de tous… "

Attendant une éventuelle réponse de « l’otage ». Mais reprenant mon texte de plus belle.

   "-Je rêve à présent que l’on me remarque, que l’on vive ma souffrance, extériorisant mon mal sur d’autres gens. Je suis devenue un monstre. Enfin je devrais plutôt dire, le monstre qui est en moi a pris le dessus sur mon vrai moi. Le désespoir et la souffrance sont devenus de la haine. J’ai choisi deux hommes d’une trentaine d’années, je leur ai parlé gentiment, je les ai amenés dans ce garage en leur disant que j’avais besoin d’aide. Fermé à clé, oui c’est fermé à clé, et gardé de tout contact extérieur."

  Il décide enfin de dire quelque chose. Ça ne me plaît qu’à moitié.

  "-Je me sens partir…
-Non ! Ne me laisse pas seule ! Je t’ordonne de rester près de moi ! Reste !
-Je ne l’avais pas méri…"

N’ayant pas le temps de finir sa phrase, sa tête se laissant tomber en arrière. Je suis à présent seule dans ce garage. Deux cadavres à mes pieds, je leur dessine dessus à ma guise, j’écris sur le dos de l’un d’entre eux : « Vous devez m’empêcher de recommencer ».

Je sors du garage, laissant la lumière allumée et la porte grande ouverte, j’appelle la police durant un court instant de reprise d’esprit, mais le monstre qui me possède reprend encore le dessus, je m’éloigne alors dans la profondeur de la forêt. Je marche à travers la triste brume, slalomant toujours plus vite entre les arbres. J’entends au loin la sirène des voitures de police, je cours, toujours plus vite, toujours plus loin, je m’enfuis, personne ne me retrouvera jamais, pas même moi, je me perds petit à petit, c’est un horrible monstre qui me remplace… Trop de douleur…

Émouvant, vraiment.

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