Antoine était mon meilleur ami. Je le connaissais depuis l’âge de six ans. Du jour au lendemain, son comportement avait subitement changé. Il n’était plus le même. Je n’avais plus aucune nouvelle de lui alors qu’on se racontait tous nos petits problèmes. Les autorités en avaient conclu qu’il s’était suicidé après avoir tué ses parents d'une manière inhumaine. Cette histoire avait fait la une de tous les journaux. Du papier à la télévision. Tout le monde en parlait. Le texte qu’avait rédigé mon ami avait circulé sur de nombreux sites Internet. En revanche, personne ne croyait à l’existence de Stanley. Il était simplement devenu le personnage d’une nouvelle histoire d’horreur à raconter aux enfants qui n’étaient pas sages.
Je réside dans le même village qu’habitaient Antoine et ses parents. Lorsque j’ai appris la nouvelle, je ne voulais pas y croire. Pour moi c’était juste… Inimaginable. La description qu’avait faite la police était pire qu’accablante. Dire que le coupable n’était personne d’autre que mon meilleur ami, c’était impensable. Antoine n’était pas fou, j’en étais certain. Pourtant j’étais bien avec lui le soir où on était sur ce banc dont il parlait dans son message. Il disait avoir vu cet homme dans la rue, juste en face. Cependant, je ne me rappelais pas d’avoir remarqué la présence de cet individu.
J’avais fait plusieurs recherches sur Internet concernant Stanley. Je tombais toujours et encore sur les même choses. Principalement la lettre d’Antoine. Mais aussi des histoires inventées de toutes pièces. Des canulars et j’en passe. J’étais sûr qu’il ne mentait pas, lui! Seulement c’était le seul à l’avoir vraiment aperçu.
Tous les jours je me rendais à cet endroit où il l’avait rencontré la première fois. Tous les jours, je perdais mon temps.
Jusqu’à ce mardi après-midi. Un an s’était passé depuis le drame. Il était 16h. La sonnerie annonçant la fin du cours de sport venait de retentir. Je m’étais alors rendu aux vestiaires pour me changer. Je transpirais excessivement, sûrement à cause de l’activité que j’avais pratiquée précédemment. Comme d’habitude, j’attendais calmement qu’il n’y ait plus personne pour que je puisse me rincer.
Je me trouvais enfin seul lorsque je m’étais dirigé vers les douches. Au moment même où j’avais ouvert le robinet, la lumière s’était éteinte. Je marchai alors en direction de l’interrupteur mais celui-ci ne fonctionnait plus. J’entendis des chuchotements incompréhensibles. Ils venaient des douches. Comme n’importe qui aurait fait, j’ai alors demandé s’il y avait quelqu’un. Mais les chuchotements continuaient. J’ai alors pris mon portable dans mon sac afin de m’éclairer. Je m’approchais attentivement vers les douches. Il y avait quelqu’un. La personne se tenait debout face au mur. Je lui parlai, mais elle ne répondit pas. Sa tête se retourna d’une manière physiquement impossible. La peau de son visage avait été arrachée. Sa mâchoire avait disparu.
Ce monstre se déplaçait de façon étrangement malsaine vers moi. Je me suis alors dépêché d’aller à la porte pour sortir de ce cauchemar mais vous vous doutiez bien qu’elle était fermée. Je criais au secours, mais personne ne m’entendait. Je m’étais retourné pour voir si la créature se trouvait encore derrière moi. Elle était juste à quelques centimètres.
« On ne t’as jamais dit que la curiosité est un vilain défaut ? » me dit-il.
Puis la lumière s’est soudainement allumée. La douche était activée. Devant moi se trouvaient plusieurs élèves en train de se moquer de moi. On me traitait de malade, de fou. J’étais directement rentré chez moi. J’étais déboussolé, non pas à cause des moqueries, mais surtout par ce que j’avais vu. J’ai alors inventé une excuse à mes parents comme quoi je n’avais plus de cours car mon prof de maths était absent.
Je me suis ensuite couché sur le lit pour essayer de me calmer. J’avais mis mes écouteurs pour m’aider à m’endormir.
Quelques heures plus tard, je me suis réveillé. Le son grésillait. Je tentais par tous les moyens de changer de musique, mais c’était impossible. Puis une autre chanson s’est mise en route. J’étais sûr de ne pas l’avoir dans mon répertoire. Je ne pourrais pas vous la décrire. J’en avais mal à la tête, le son avait été mis au maximum. J’ai donc retiré mes écouteurs. Une voix venant du couloir se fit entendre.
« C’est moi, c’est Antoine ! Ouvre-moi s’il te plaît ! »
Je n’osais pas répondre. Car je savais que ça ne pouvait pas être lui. Mais il insistait en haussant la voix qui devenait déformée, de manière indescriptible. Pris d’un élan de colère, je lui dis avec force qu’Antoine était mort. Cette chose derrière la porte avait visiblement disparu, mais je ne voulais tout de même pas vérifier. Je devais une nouvelle fois halluciner puisque mes parents n’avaient rien entendu.
Le lendemain matin, comme chaque matin, je marchais en direction de l’arrêt de bus. Quand mon bus fut arrivé, il n’y avait personne à l’intérieur excepté le chauffeur, alors que généralement j’étais obligé de chercher une place tellement il y avait du monde. Je m’étais mis au fond, ça avait toujours été ma place préférée. Le bus démarra. Je commençais à m’inquiéter lorsque je remarquai qu’il prenait une direction différente de celle qui menait au lycée. Le chauffeur prit la parole à l’aide de son micro.
« Bienvenue à tous et à toutes dans la promenade de l’horreur ! Sur votre droite vous pouvez apercevoir cette charmante maison où vivait la famille du pitoyable Antoine ! Il était approximativement 23h30 lorsque ces meurtres magnifiquement sordides ont eu lieu. Les autorités ont conclu à un meurtre provoqué par le jeune garçonnet qui s’était par la suite suicidé ! Mais nous savons tous ici que le coupable appelé Stanley n’était pas une simple hallucination ! N’est-ce pas Quentin ? »
Le chauffeur se leva et avança pour me rejoindre. Il était grand. Il portait un manteau gris foncé comme l’avait décrit Antoine dans son texte. J’ai directement compris qu’il s’agissait de Stanley. Je poussai un hurlement de frayeur. Quand j’observai autour de moi. Le bus était rempli d’élèves. Ils me regardaient tous d’un air apeuré. Mon chauffeur habituel se tenait devant moi. Il me demandait si tout allez bien. Je lui avais supplié de me laisser sortir du bus. J’étais tout de suite rentré chez moi. Mes parents étaient parti travailler.
Je restai assis un long moment sans bouger sur le canapé. Je n’arrêtais pas de voir ce psychopathe dans ma tête. Quelqu’un sonna à la porte. Je m’attendais au pire, quand cette personne me dit que c’était le facteur, j’entrouvris la porte et effectivement c’était bien lui. Il me donna le courrier. Il y avait trois lettres. Deux pour mes parents, sûrement les impôts. L’autre était pour moi. Je l’ouvris sans plus tarder.
« J-365 » C’était la seule chose qui avait été écrite sur la lettre. Je restai figé un long moment car Antoine avait reçu le même message avant vous savez quoi. Un bruit strident venu de l’étage se fit entendre. Les volets s’étaient d’un seul coup fermés. J’étais plongé dans le noir. Mon portable vibra. Quelqu’un était en train de m’appeler en inconnu. Je répondis.
Moi : Al… Allô ?
Inconnu : 5… 4… 3… 2… 1… Caché ou pas, me voilà !
J’essayai de sortir d’ici, mais toutes les portes étaient fermées. J’entendais Stanley descendre les escaliers. J’avais eu le réflexe de me mettre dans l’armoire. Ma respiration s’accélérait. Il fredonnait la chanson qui s’était mise en route dans l’appareil la nuit dernière. Je comprenais alors qu’il se rapprochait de plus en plus de moi. Pendant un moment, il n’y eut plus un bruit. Je ne savais plus quoi faire. Aurais-je dû sortir ? Les portes de l’armoire se sont brusquement ouvertes. Stanley était juste devant moi. Son large sourire, horriblement sadique, me rendait malade. Puis il me cria :
« Surprise ! »
J’ai fermé les yeux tellement j’avais eu peur. Quand je les ai rouverts, je n’étais plus chez moi. J’étais face à un long couloir. Je percevais, au loin, des ricanements. Je savais qu’ils provenaient de Stanley. J’entendais des chuchotements dans ma tête: « Approche… Approche… Je suis là… Approche… ». Les murs étaient couverts d’inscriptions en rouge sang du prénom: Stanley. L’odeur était insupportable. Au loin, je pouvais entendre comme si quelqu’un grattait au mur. Il y avait également des bruits de pas comme si quelqu’un courait, fuyait quelque chose. J’ai ensuite difficilement réalisé qu’il s’agissait de mon lycée. Toutes les tables des salles de classes étaient renversées. Dans chacune d’elles se trouvaient des cadavres d’élèves qui avaient été monstrueusement assassinés. Quand j’eus à peine cligné des yeux, ma prof d’histoire était apparue devant moi. Son visage avait été arraché. D’une voix grave elle me dit: « Un motif pour ce retard, Quentin ? »
Puis un éclat de rire venant de derrière moi se fit entendre.
Terrifié, je me suis précipité pour arriver au bout du couloir. J’avais le choix de tourner à droite ou à gauche. Il y avait des flèches d’indication. Celle de droite indiquait la « liberté », celle de gauche la « réalité ». Je n’avais aucune idée de quel chemin emprunter. J’étais plus tenté par la réalité car je voulais absolument stopper ce cauchemar. Mais est-ce que ça signifiait aussi que j’allais être débarrassé de Stanley pour toujours? Je n’y croyais pas. Et la liberté? Qu’est-ce que ça signifiait exactement? J’avais le fort sentiment qu’il s’agissait en fait de la mort.
Je pris alors celui de la réalité. Je progressais dans ce couloir qui, lui, devenait de plus en plus sombre. J’entendais au loin des sirènes de toutes sortes. Quelque chose de grave venait de se passer. Arrivé au bout du couloir, je m’étais retrouvé dans l’accueil du lycée. En face, il y avait énormément d’ambulanciers, de pompiers et de policiers. L’un d’eux prit la parole.
« Vous êtes actuellement cerné ! Il n’y a plus aucune issue Quentin ! Rendez-vous et tout se passera pour le mieux ! »
Tous ces cadavres… Tous ces innocents… Je n’étais pas le responsable. Ce n’était pas moi le coupable de cette tuerie. Stanley, c’était lui le véritable coupable, j’en étais sûr !
Voilà maintenant quelques temps, je me suis fait interner dans cet hôpital psychiatrique. Je vous raconte cette histoire parce que je sais très bien qu’il ne s’agissait pas de moi. Je n'étais pas moi-même. Les médecins ont essayé de me faire comprendre que ce Stanley n’était simplement que le fruit de mon imagination car d’après eux je n’ai pas supporté d’apprendre la mort de mon ami Antoine.
Je ne sais plus qui croire. Avaient-ils raison? Avais-je réellement perdu la tête? Stanley ne serait-il pas simplement une représentation de ma plus grande peur? Ou existe t-il vraiment? Avais-je vu le même homme qu’Antoine? Tout ce que je peux vous dire, c’est de ne pas penser à ce monstre ou, s'il est réel, de ne jamais croiser son regard. Il ne reste plus qu’une journée avant ma mort. Considérez cette lettre comme un avertissement. S’il vous plaît si un jour, ce que je n’espère pas pour vous, il vous arrive la même histoire que la mienne: prenez le chemin de la liberté.
Je réside dans le même village qu’habitaient Antoine et ses parents. Lorsque j’ai appris la nouvelle, je ne voulais pas y croire. Pour moi c’était juste… Inimaginable. La description qu’avait faite la police était pire qu’accablante. Dire que le coupable n’était personne d’autre que mon meilleur ami, c’était impensable. Antoine n’était pas fou, j’en étais certain. Pourtant j’étais bien avec lui le soir où on était sur ce banc dont il parlait dans son message. Il disait avoir vu cet homme dans la rue, juste en face. Cependant, je ne me rappelais pas d’avoir remarqué la présence de cet individu.
J’avais fait plusieurs recherches sur Internet concernant Stanley. Je tombais toujours et encore sur les même choses. Principalement la lettre d’Antoine. Mais aussi des histoires inventées de toutes pièces. Des canulars et j’en passe. J’étais sûr qu’il ne mentait pas, lui! Seulement c’était le seul à l’avoir vraiment aperçu.
Tous les jours je me rendais à cet endroit où il l’avait rencontré la première fois. Tous les jours, je perdais mon temps.
Jusqu’à ce mardi après-midi. Un an s’était passé depuis le drame. Il était 16h. La sonnerie annonçant la fin du cours de sport venait de retentir. Je m’étais alors rendu aux vestiaires pour me changer. Je transpirais excessivement, sûrement à cause de l’activité que j’avais pratiquée précédemment. Comme d’habitude, j’attendais calmement qu’il n’y ait plus personne pour que je puisse me rincer.
Je me trouvais enfin seul lorsque je m’étais dirigé vers les douches. Au moment même où j’avais ouvert le robinet, la lumière s’était éteinte. Je marchai alors en direction de l’interrupteur mais celui-ci ne fonctionnait plus. J’entendis des chuchotements incompréhensibles. Ils venaient des douches. Comme n’importe qui aurait fait, j’ai alors demandé s’il y avait quelqu’un. Mais les chuchotements continuaient. J’ai alors pris mon portable dans mon sac afin de m’éclairer. Je m’approchais attentivement vers les douches. Il y avait quelqu’un. La personne se tenait debout face au mur. Je lui parlai, mais elle ne répondit pas. Sa tête se retourna d’une manière physiquement impossible. La peau de son visage avait été arrachée. Sa mâchoire avait disparu.
Ce monstre se déplaçait de façon étrangement malsaine vers moi. Je me suis alors dépêché d’aller à la porte pour sortir de ce cauchemar mais vous vous doutiez bien qu’elle était fermée. Je criais au secours, mais personne ne m’entendait. Je m’étais retourné pour voir si la créature se trouvait encore derrière moi. Elle était juste à quelques centimètres.
« On ne t’as jamais dit que la curiosité est un vilain défaut ? » me dit-il.
Puis la lumière s’est soudainement allumée. La douche était activée. Devant moi se trouvaient plusieurs élèves en train de se moquer de moi. On me traitait de malade, de fou. J’étais directement rentré chez moi. J’étais déboussolé, non pas à cause des moqueries, mais surtout par ce que j’avais vu. J’ai alors inventé une excuse à mes parents comme quoi je n’avais plus de cours car mon prof de maths était absent.
Je me suis ensuite couché sur le lit pour essayer de me calmer. J’avais mis mes écouteurs pour m’aider à m’endormir.
Quelques heures plus tard, je me suis réveillé. Le son grésillait. Je tentais par tous les moyens de changer de musique, mais c’était impossible. Puis une autre chanson s’est mise en route. J’étais sûr de ne pas l’avoir dans mon répertoire. Je ne pourrais pas vous la décrire. J’en avais mal à la tête, le son avait été mis au maximum. J’ai donc retiré mes écouteurs. Une voix venant du couloir se fit entendre.
« C’est moi, c’est Antoine ! Ouvre-moi s’il te plaît ! »
Je n’osais pas répondre. Car je savais que ça ne pouvait pas être lui. Mais il insistait en haussant la voix qui devenait déformée, de manière indescriptible. Pris d’un élan de colère, je lui dis avec force qu’Antoine était mort. Cette chose derrière la porte avait visiblement disparu, mais je ne voulais tout de même pas vérifier. Je devais une nouvelle fois halluciner puisque mes parents n’avaient rien entendu.
Le lendemain matin, comme chaque matin, je marchais en direction de l’arrêt de bus. Quand mon bus fut arrivé, il n’y avait personne à l’intérieur excepté le chauffeur, alors que généralement j’étais obligé de chercher une place tellement il y avait du monde. Je m’étais mis au fond, ça avait toujours été ma place préférée. Le bus démarra. Je commençais à m’inquiéter lorsque je remarquai qu’il prenait une direction différente de celle qui menait au lycée. Le chauffeur prit la parole à l’aide de son micro.
« Bienvenue à tous et à toutes dans la promenade de l’horreur ! Sur votre droite vous pouvez apercevoir cette charmante maison où vivait la famille du pitoyable Antoine ! Il était approximativement 23h30 lorsque ces meurtres magnifiquement sordides ont eu lieu. Les autorités ont conclu à un meurtre provoqué par le jeune garçonnet qui s’était par la suite suicidé ! Mais nous savons tous ici que le coupable appelé Stanley n’était pas une simple hallucination ! N’est-ce pas Quentin ? »
Le chauffeur se leva et avança pour me rejoindre. Il était grand. Il portait un manteau gris foncé comme l’avait décrit Antoine dans son texte. J’ai directement compris qu’il s’agissait de Stanley. Je poussai un hurlement de frayeur. Quand j’observai autour de moi. Le bus était rempli d’élèves. Ils me regardaient tous d’un air apeuré. Mon chauffeur habituel se tenait devant moi. Il me demandait si tout allez bien. Je lui avais supplié de me laisser sortir du bus. J’étais tout de suite rentré chez moi. Mes parents étaient parti travailler.
Je restai assis un long moment sans bouger sur le canapé. Je n’arrêtais pas de voir ce psychopathe dans ma tête. Quelqu’un sonna à la porte. Je m’attendais au pire, quand cette personne me dit que c’était le facteur, j’entrouvris la porte et effectivement c’était bien lui. Il me donna le courrier. Il y avait trois lettres. Deux pour mes parents, sûrement les impôts. L’autre était pour moi. Je l’ouvris sans plus tarder.
« J-365 » C’était la seule chose qui avait été écrite sur la lettre. Je restai figé un long moment car Antoine avait reçu le même message avant vous savez quoi. Un bruit strident venu de l’étage se fit entendre. Les volets s’étaient d’un seul coup fermés. J’étais plongé dans le noir. Mon portable vibra. Quelqu’un était en train de m’appeler en inconnu. Je répondis.
Moi : Al… Allô ?
Inconnu : 5… 4… 3… 2… 1… Caché ou pas, me voilà !
J’essayai de sortir d’ici, mais toutes les portes étaient fermées. J’entendais Stanley descendre les escaliers. J’avais eu le réflexe de me mettre dans l’armoire. Ma respiration s’accélérait. Il fredonnait la chanson qui s’était mise en route dans l’appareil la nuit dernière. Je comprenais alors qu’il se rapprochait de plus en plus de moi. Pendant un moment, il n’y eut plus un bruit. Je ne savais plus quoi faire. Aurais-je dû sortir ? Les portes de l’armoire se sont brusquement ouvertes. Stanley était juste devant moi. Son large sourire, horriblement sadique, me rendait malade. Puis il me cria :
« Surprise ! »
J’ai fermé les yeux tellement j’avais eu peur. Quand je les ai rouverts, je n’étais plus chez moi. J’étais face à un long couloir. Je percevais, au loin, des ricanements. Je savais qu’ils provenaient de Stanley. J’entendais des chuchotements dans ma tête: « Approche… Approche… Je suis là… Approche… ». Les murs étaient couverts d’inscriptions en rouge sang du prénom: Stanley. L’odeur était insupportable. Au loin, je pouvais entendre comme si quelqu’un grattait au mur. Il y avait également des bruits de pas comme si quelqu’un courait, fuyait quelque chose. J’ai ensuite difficilement réalisé qu’il s’agissait de mon lycée. Toutes les tables des salles de classes étaient renversées. Dans chacune d’elles se trouvaient des cadavres d’élèves qui avaient été monstrueusement assassinés. Quand j’eus à peine cligné des yeux, ma prof d’histoire était apparue devant moi. Son visage avait été arraché. D’une voix grave elle me dit: « Un motif pour ce retard, Quentin ? »
Puis un éclat de rire venant de derrière moi se fit entendre.
Terrifié, je me suis précipité pour arriver au bout du couloir. J’avais le choix de tourner à droite ou à gauche. Il y avait des flèches d’indication. Celle de droite indiquait la « liberté », celle de gauche la « réalité ». Je n’avais aucune idée de quel chemin emprunter. J’étais plus tenté par la réalité car je voulais absolument stopper ce cauchemar. Mais est-ce que ça signifiait aussi que j’allais être débarrassé de Stanley pour toujours? Je n’y croyais pas. Et la liberté? Qu’est-ce que ça signifiait exactement? J’avais le fort sentiment qu’il s’agissait en fait de la mort.
Je pris alors celui de la réalité. Je progressais dans ce couloir qui, lui, devenait de plus en plus sombre. J’entendais au loin des sirènes de toutes sortes. Quelque chose de grave venait de se passer. Arrivé au bout du couloir, je m’étais retrouvé dans l’accueil du lycée. En face, il y avait énormément d’ambulanciers, de pompiers et de policiers. L’un d’eux prit la parole.
« Vous êtes actuellement cerné ! Il n’y a plus aucune issue Quentin ! Rendez-vous et tout se passera pour le mieux ! »
Tous ces cadavres… Tous ces innocents… Je n’étais pas le responsable. Ce n’était pas moi le coupable de cette tuerie. Stanley, c’était lui le véritable coupable, j’en étais sûr !
Voilà maintenant quelques temps, je me suis fait interner dans cet hôpital psychiatrique. Je vous raconte cette histoire parce que je sais très bien qu’il ne s’agissait pas de moi. Je n'étais pas moi-même. Les médecins ont essayé de me faire comprendre que ce Stanley n’était simplement que le fruit de mon imagination car d’après eux je n’ai pas supporté d’apprendre la mort de mon ami Antoine.
Je ne sais plus qui croire. Avaient-ils raison? Avais-je réellement perdu la tête? Stanley ne serait-il pas simplement une représentation de ma plus grande peur? Ou existe t-il vraiment? Avais-je vu le même homme qu’Antoine? Tout ce que je peux vous dire, c’est de ne pas penser à ce monstre ou, s'il est réel, de ne jamais croiser son regard. Il ne reste plus qu’une journée avant ma mort. Considérez cette lettre comme un avertissement. S’il vous plaît si un jour, ce que je n’espère pas pour vous, il vous arrive la même histoire que la mienne: prenez le chemin de la liberté.
Suite de la creepypasta Stanley. Première partie ici.
J'suis peut-etre la seule qui vas dire ça (je suis pas adepte des creepypasta) mais elle m'a fait flippée. Par contre, j'ai pas compris le trc dans le vestiaires. Pourquoi il y a personne et deux secondes après tous les gens de sa classe sont dans le vestiaires? Sinon, elle est très bien^^
RépondreSupprimerParceque il criait
Supprimeril a juste halluciner.... dans son imagination il étais seul mais dans la réalité il étais dans le vestiaire avec ses camarades
SupprimerJe viens de lire les deux parties, personnellement j'ai une petite préférence pour la seconde. Elle parait bien plus crédible que la première par exemple le fait qu'antoine raconte son histoire alors que si j'ai bien compris il est mort.. Enfin bon ce sont de très bonne creepypasta !
RépondreSupprimerTrès bonne creepy, et oui elle nous rend mal sans parler sans parler de gore ou de torture !
RépondreSupprimerBravo!
Au contraire je préfère la 1er partie mais pas mal du tout
RépondreSupprimerJai pas trop compri la fin il se passe quoi enfait ???
RépondreSupprimerA la fin, il attend sans doute le jour de sa mort parce que et d'après ce qu'il dit, il va mourir demain.
SupprimerA mon avis, Antoine et Quentin vivaient dans un pays où la peine de mort est encore d'actualité. Antoine s'est suicidé avant d'être jugé et condamné.
SupprimerQuentin ne l'a pas fait, il a donc été jugé et condamné à mort et son exécution est le lendemain
Je me demande si l'auteur ne pensait pas plutôt à la lettre que Quentin a reçu, J-365, et qui disait qu'il lui restait 1 an à vivre avant que Stan ne vienne le tuer. De plus, aux États-Unis du moins (car oui, il est fort probable que l'histoire se passe aux É-U), les gens internés en hôpital psychiatrique pour meurtres ne sont pas exécutés.
SupprimerVB
tres bonne creepypasta
RépondreSupprimerexelente creepypasta, je la transmettrai à ma meilleure amie...par bouche à oreille...
RépondreSupprimerFranchement cette creepypastas m'a étonné au plus au point ( dans le bon sens bien sur ) je pense que c'est une de mes creepypastas préférés
RépondreSupprimerJe la recommande fortement
J'aurais pris "Liberté" sans hésiter.
RépondreSupprimerOuai mais liberté je pense qu'il se serai mort direct sans avoir la réalité moi aussi j aurai peu realite
SupprimerMais si par exemple on prend le chemin de la liberté on se suicidera comme a fait Antoine. Les policiers l'ont retrouvé mort et ont dit que c'était un suicide. Et si on prend la réalité on est mort une année après. Donc dans les deux cas on est mort. J'ai adoré la fin mais avec ce petit détail je trouve que ça casse tout.
RépondreSupprimer"J’entendis des chuchotements incompréhensibles. Ils venaient des douches. Comme n’importe qui aurait fait, j’ai alors demandé s’il y avait quelqu’un." c'était drôle ça. Sinon très bonne pasta.
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