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dimanche 4 août 2013

Le massacre

J-7, 14:51, Lundi pluvieux.


Cher journal, je sais qu’il est cliché de commencer par “Cher journal” enfin bon. Oui j’écris dans ce journal pour la postérité.
Je suis sensé être malade aujourd’hui.
Là où je vis, je sais que je vais sans doute être mis à mort pour ce que je vais faire, mais je m’en fiche. Ce n’est que de l’accomplissement de moi-même, la phase ultime de mon existence. Depuis tout petit, je sais que je suis voué à cela. Je sais que, peu importe les conséquences, je ferai ce que j’ai à faire, même si je dois être carbonisé vivant sur la chaise électrique. Ce ne sera pas un énième massacre commun comme celui de Columbine (je vous invite à chercher sur Wikipédia), cela serait beaucoup trop simple. Non, je compte mettre tout en oeuvre pour devenir célèbre comme Charles Manson, sans le côté hippie créateur de sectes avec une croix gammée sur le front. Les gens se souviendront de moi, je le veux. On m’a souvent appris que, quand je veux quelque chose, je dois tout mettre en oeuvre pour l’obtenir, ce pourquoi mon plan sera si bien fait que sa simple évocation fera bander tous les plus grands stratèges, profilers et psychopathes réunis.
Je ne suis pas le genre de type à collectionner les effigies de génocidaires, les couteaux, les armes à feu ou même les photos de femmes mortes. Non, je suis un type normal. Enfin non, pas normal. Je suis un type tellement effacé que la moitié de mon lycée ne connaît même pas mon existence.
Oui je suis un pur cliché. Le geek renfermé sur lui-même, né dans une bonne famille sans problèmes, qui lit beaucoup, qui a de bons résultats, et surtout qui n’a pas d’amis. 
Je n’ai RIEN d’original, et c’est ça qui m’enchante. C’est que dans ce pays et dans ce système, n’importe quel connard avec de toutes petites couilles peut devenir célèbre. Il suffit juste qu’il se procure une arme en échange de sa conscience. C’est tout.
Je sais où je peux me procurer cette arme, quant à ma conscience…


J-6, 22:54, Nuit couverte du Mardi


J’ai commencé à régler quelques modalités. Il y a un type dans mon lycée, un caïd, qui peut m’avoir des armes, moyennant une certaine somme de fric que je lui apporte demain matin à la première heure. 450$ pour un vieux Beretta 951, je trouve ça honnête. Non en fait je sais foutrement rien mais ce gars a bien la tête d’un arnaqueur. Moi et mon couteau réglerons le différend que j’aurai avec ce mec s'il m’arnaque. 
Je suis dans ma chambre, un vieux disque de Louis Armstrong tourne. Oui nous sommes en l’an 2013 et j’écoute toujours du jazz fait par des blacks sur des galettes de cire, mes bon vieux 33 tours, inépuisables.
Le peuple black a toujours été plus doué que les blancs pour la musique. Mes parents, républicains jusqu’à la moelle, ne partagent pas cet avis.
Je vais aiguiser mon couteau, Opinel de fabrication Française, et aller me coucher.
Demain va être une belle journée.


J-5, 12:41, Mercredi gris

Je n’ai pas mangé aujourd’hui, je n’en ai pas eu l’envie. Il s’est passé exactement ce que je pensais qu’il se passerait. 
Ce matin, 7:45, je me suis pointé devant le lycée pour retrouver le blond. Ce blond a une réputation de caïd, dealer, vendeur de diverses choses volées et de petite frappe. Il ira loin. Il aurait pu aller loin en fait.
Il m’a demandé si j’avais l’argent, j’ai dit oui de la tête et nous nous sommes éloignés pour effectuer la transaction.
Il m’a entraîné jusqu’à un parc, désert à cette heure-ci. Nous nous sommes arrêtés devant un vieux puits qui devrait être rebouché par la municipalité dans le courant de la semaine. Il a sorti le flingue. Très belle arme. Elle a dû, évidemment, déjà servir, mais une bonne arme est une arme qui a de la bouteille, non ?
Il fit la plus grosse et dernière erreur de sa vie, celle de laisser son sac ouvert avec un chargeur plein dedans. Pas que je lui aie tiré dessus, cela aurait été trop simple.
Son plan était assez prévisible en y repensant. Faire qu’un geek peureux prenne de l’argent pour lui acheter une arme, ramener l’arme en question, l’attirer dans un parc désert, le braquer et prendre son fric. Même pas besoin de charger l’arme, éviter toute bavure.
Cette réflexion, je me la suis faite lorsque j’ai senti le contact frais du canon sur mon front. C’était tellement ironique, tellement ridicule. Le couteau déployé dans ma poche arrière, une demi-seconde plus tard planté dans sa gorge. Son visage si étonné et cette sensation délicieuse de la lame découpant le cuir de sa peau. Irréel et magnifique.
Eh oui, la vie d’un caïd de lycée ne finit que très rarement bien. Méthodique jusqu’au bout, j’ai jeté le cadavre du blondin dans ce puits qui sera probablement rebouché au béton, et de toutes façons, il ne sera pas découvert avant Lundi prochain. 
L’arme en poche, sans dépenser de l’argent que je n’avais de toute façon pas pris, j’ai assez de balles pour mettre mon plan à exécution.


J-3, 21:45, Soirée assez claire du Vendredi


Il faut que j’explique pourquoi et comment. Pourquoi je fais ça et comment je vais m’y prendre.
Ce journal a pour but la postérité, mais ce n’est pas ce qui motive mon geste futur, celui de mettre, au sens propre, à feu et à sang mon lycée. Bien que dans l’ordre ce soit à sang et à feu.
Depuis que j’ai l’âge d’avoir conscience d’exister, je les vois. Omniprésents, rampants, marchants. Je vois des sortes… d’ombres. Je sais pas vraiment. C’est une fois de plus un cliché, mais c’est vrai oui, j’ai des hallucinations.
Parfois cela peut être des insectes grouillants sur mon mur comme cela peut être la silhouette d’un cadavre en décomposition gisant sur le lit de mes parents. 
J’ai appris à vivre avec mais cela se manifestait de plus en plus souvent jusqu’à ce jour, il y a un mois.
Je me suis réveillé au milieu de la nuit avec la sensation étrange d’avoir marché très récemment. Froid aux jambes et leurs muscles contractés. En voulant bouger, je l’ai vue. Cette femme, vêtue de cette robe blanche magnifique. Elle était si belle. Elle avait un visage d’une simplicité effarante. Elle me regardait.
Soudain c’est le trou noir. Aucun souvenir, aucune idée de ce qu’il s’est passé. Mon réveil qui sonne. En voulant l’éteindre, je découvris une note, sur un papier assez jauni. Tout était écrit à la main. La pensée de l’évènement du soir dernier me traumatisait déjà, mais j’ouvris le papier avec appréhension : 


Tempus est pars semina
Per metum et terrorem
Sanguinem innocentem influet
Quod beatitudo ut regnet
Et designata nuntius
Daemonem, et cecidit angelus aeternae limbo laetior

Du latin. J’en ai d’assez bons souvenirs. Je mis environ deux jours à traduire ce papier, et le résultat fut assez troublant, mais il me laissa sûr du message que cette femme voulait me communiquer. 
Deux choses se produisirent dans les jours suivants, qui me permirent de confirmer toutes les théories que j’avais sur la signification de ce message.
Premièrement, toutes mes visions cessèrent. Plus de spectre de la mort, plus de visages dans les murs et plus de gens décédés qui passent dans les couloirs de ma maison. Ensuite, une date était entourée sur mon calendrier. Le Lundi prochain était cerclé en rouge. Une liste était à côté, écrite de mon écriture sur un post-it :
“-Une arme à feu
-Deux bidons d’essence
-La chose la plus tranchante de la maison
-Le vêtement sous ton lit, dans une boîte à n’ouvrir que la veille du jour J”
Effectivement, une boîte à chaussures, blanche, neutre, était sous mon lit. Je voulus l’ouvrir, mais dès que je m’en approchais trop près, mes mains s’engourdissaient et ne répondaient plus.
Quelque chose me dit que, dans l’éventualité où j’ai juste, mon destin est de tuer le plus de gens possible dans mon lycée et d’y mettre le feu.

Jour J, 4:05, Nuit claire, pleine lune, le jour commence à se pointer.
Je n’ai pas dormi cette nuit et j’ai ouvert la boîte. Un vêtement magnifique. L’objet le plus tranchant de ma maison est la faux de mon grand-père, aiguisée par mon père et exposée au-dessus de la cheminée. Mon père m’a toujours montré cette faux comme le symbole du labeur, qui permettait à des gens comme mon grand-père de travailler dans les champs pour que ses enfants puissent vivre sereinement dans une belle baraque. Cela m’a toujours fait penser à “Arbeit Macht Frei” pour une raison que j’ignore…
Tout est prêt. Adieu.


Massacre au Lycée A***** D***.


Hier, dans le courant de l’après-midi, un adolescent âgé de 17 ans est arrivé au lycée A***** D*** de la ville de C**** dans l’état du Texas, costumé comme la faucheuse d’âmes, avec en sa possession une arme de poing ainsi qu’une faux aiguisée et deux bidons d’essence. Il aurait ouvert le feu aléatoirement sur ses camarades de classe, professeurs et autres personnes fréquentant le lycée.
Selon les témoignages recueillis auprès des survivants , une fois ses balles épuisés, il aurait découpé plusieurs personnes à l’aide de sa faux avant d’incendier le bâtiment et de s’enfuir.
La police locale est arrivée sur les lieux trop tard pour pouvoir l’interpeller. Il a été retrouvé mort chez lui dans la soirée, s’étant suicidé en s’enfonçant sa faux dans la tempe.
Les motivations de ce massacre restent inconnues, bien que la piste de la folie soit étudiée, les enquêteurs n’éloignent pas la possible appartenance à une secte du fait que l’adolescent aurait écrit au marqueur sur son mur les versets suivants :


“Il est temps de semer la fête
À travers la peur et la terreur
Le sang des innocents doit couler
Pour que le bonheur puisse régner 
Et que soit désigné le messager
Démon et ange déchu des limbes éternelles”

Leur signification reste encore mystérieuse.


Une nouvelle issue du forum Pavorem. Pour honorer notre partenariat, quoi de mieux que de la publier ici?
http://pavorem.forumactif.org/t34-le-massacre

10 commentaires:

  1. J'adore le poème perso sinon une histoire classique mais bien écrite

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  2. Jeffthekiller frenchfangirl

    Tout simple, tout ce que j'aime.

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  3. "j’ai assez de balles pour mettre mon plan à exécution."
    En anglais, ça fait un magnifique jeu de mots, quand même.
    (Balles > balls. Or "having balls" (avoir des balles) peut aussi être compris comme "avoir des couilles", du courage quoi.)

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    1. Sauf que balle en anglais ca se dit bullet en fait...

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  4. Waou, quel magnifique plan, quelle superbe action. Sûrement, son nom restera dans les anals de la police d'investigation... Sérieusement? Un PISTOLET et une FAUX? C'est le massacre le plus pathétique que j'ai jamais entendu. Mais bon, comme les gens de son lycée sont des persos de creepypasta, ils sont infoutus d'arrêter un mec avec une faux. Et puis, petit conseil, dans un milieu aussi impitoyable envers les clichés que celui des creepy pastas, autant éviter de souligner que le protagoniste est un "cliché.

    VB

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  5. Jesus ne le pardonnera jamais,mais Asmodeus l'encouragera

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  6. TÉMOIGNAGE : PACTE AVEC LE DIABLE . je suis une femme et j'ai fait le pacte depuis 4 ans. donc je suis ancienne dedans. avant j’étais une serveuse dans un restaurant. mais aujourd'hui grâce au pacte je suis actionnaire dans les sociétés internationales comme Facebook, twitter, Renault, Visa, Western Union ....... j'ai des entreprises un peu partout dans le monde. je suis très heureuse avec mon mari et mes deux enfants. tout va bien. je remercie une fois encore ce temple satanique qui m'a aidé a réussir ma vie. pour ceux qui veulent les contacter. voici leur adresse : espiritualtemplo@gmail.com

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